Qimonda sauvé par un chinois ?
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Inspur pourrait entrer dans le capital du fondeur allemand. Mais rien n'est certain.
Une bouée de sauvetage pour Qimonda ? Selon Reuters, le géant chinois de l'électronique, Inspur, pourrait prendre une participation dans le capital du fabricant de mémoires DRAM allemand Qimonda.
L'affaire est cependant loin d'être bouclée. Car, le groupe chinois exige en contre-partie que l'Etat allemand prenne aussi une participation dans la filiale d'Infineon. Par ailleurs, le Portugal, qui abrite une usine de Qimonda, est prêt à prendre 14 % de Qimonda, mais le Land de Saxe, où la société a son siège, est réservé à ce sujet.
Reste qu'il faudra bien trouver une solution car Qimonda est au bord du gouffre. Le fabricant a déposé son bilan en janvier après avoir annoncé qu'un plan de sauvetage de 325 millions d'euros mis au point par la Saxe, Infineon et un groupe de banques n'était pas arrivé à temps.
Rappel des faits. En décembre 2008, le groupe prévient être plus mal et indique être en négociations avec des partenaires pour assurer sa survie. Il faut dire que le marché des mémoires ne joue pas en faveur de la société allemande. Le recul du prix des mémoires (baisse de 40%) éloigne depuis de longs mois Qimonda de toute profitabilité et ce malgré un plan de restructuration qui prévoit la suppression de 3.000 postes sur un total de 13.500 et la fermeture de deux usines. Une situation qui pousse Infineon à céder au plus vite la majorité de sa participation dans Qimonda.
Trois semaines plus tard, un accord entre le Land de Saxe, Infineon et une banque d'investissement du Portugal, est trouvé pour sauver la tête de l'entreprise. Le Land de Saxe apporte un crédit à hauteur de 150 millions d'euros, Infineon contribue pour 75 millions d'euros et la banque portugaise pour 100 millions d'euros, soit un total de 325 millions.
Mais ce plan n'a pas pu être mis en oeuvre, faute de garanties financières suffisantes de la part de Qimonda. Par ailleurs, plusieurs sources proches du dossier avaient révélé que Qimonda aurait peut-être besoin de 300 millions d'euros supplémentaires pour son sauvetage. Une somme qui visiblement n'a pas été obtenue.
Qimonda employait quelque 13.500 personnes dans le monde dont 5.000 en Allemagne, principalement en ex-RDA.