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Red Hat profite de la crise

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Sous pression, les entreprises se tournent d'avantage vers le logiciel libre : du pain béni pour l'éditeur

Croissance à deux chiffres pour l'éditeur de logiciels open source Red Hat. Pour son troisième trimestre 2008-2009, le groupe affiche un résultat net en hausse de 20% à 24,3 millions de dollars. Progression similaire pour le bénéfice par action qui s'établit à 0,24 dollar (hors éléments exceptionnels).

Les revenus progressent également de 22% à 165,3 millions de dollars avec des abonnements en hausse de 17% à 135 millions. Quant à la marge opérationnelle, elle flambe de 120 points à 23,2%.

« Dans cet environnement de restrictions budgétaires, les professionnels de l'informatique adoptent des logiciels libres et plus spécifiquement ceux de Red Hat pour économiser de l'argent et accroître leur compétitivité »' affirme le p-dg Jim Whitehurst.

Dans un entretien accordé récemment à silicon.fr, il ajoutait :« Depuis plusieurs semaines, la situation de crise nous a ouvert la porte d'un plus grand nombre d'entreprises. En effet, les DSI sont beaucoup plus ouverts aux discussions avec nos équipes, et les entreprises affichent aujourd'hui une stratégie Open Source. Les décideurs comparent sans complexe Unix à Linux, mais aussi Linux à Windows ou encore JBoss à BEA WebLogic ou à IBM Websphere. Et nous remportons de plus en plus d'affaires dans contexte.

La plupart des entreprises, et plus encore les PME/PMI, se fient fortement à ce que leur recommandent leurs prestataires, leurs intégrateurs, et parfois certains éditeurs. D'où l'importance pour RedHat de développer et d'entretenir des relations suivies avec les réseaux de revendeurs et de partenaires. Certes, de nombreuses entreprises choisissent Windows par défaut. Cependant, cela ne représente pas le meilleur choix technologique ».

La crise serait donc un catalyseur pour les éditeurs open source. Reste à vérifier que les concurrents de Red Hat affichent la même bonne santé.

A lire : notre interview de Jim Whitehurst