Pour gérer vos consentements :

SUSECon 2013 - SUSE précise sa vision du cloud OpenStack

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

SUSE Cloud se veut une solution OpenStack de premier ordre, transversale en matière de matériel comme d'usages, et activement supportée par SUSE.

De notre envoyé à Buena Vista Lake - Aujourd'hui, un nouveau produit revêt chez SUSE une importance stratégique : SUSE Cloud.

SUSE Cloud est une solution basée sur le projet open source OpenStack permettant aux entreprises de déployer une infrastructure de cloud privé. Avec tous les avantages que cela suppose en termes de nouveaux usages.

Dévoilée à la rentrée (voir « Le cloud privé de SUSE supporte désormais Hyper-V et VMware »), la version 2.0 de SUSE Cloud propose un support élargi des hyperviseurs. En acceptant des solutions comme ESX ou Hyper-V (en plus de KVM et Xen), SUSE Cloud 2.0 répond mieux à la stratégie de SUSE, qui consiste à proposer des solutions adaptées aux infrastructures mixtes.

SUSE se veut en effet pragmatique : lors de la création d'un cloud privé, les entreprises partent rarement d'une feuille blanche. Il est probable que les machines employées soient des serveurs déjà existants, utilisant des hyperviseurs différents.

L'éditeur compte sur son large support du matériel et des hyperviseurs pour rassembler des machines très hétéroclites au sein d'un cloud privé SUSE.

Une plate-forme de cloud

L'une des questions que nous nous posions était de savoir si SUSE Cloud est considéré comme un produit dédié à un seul et unique usage (le cloud privé), ou comme une plate-forme transversale dédiée au cloud.

Nils Brauckmann, président et general manager de SUSE, a répondu à cette interrogation lors d'un entretien réalisé lundi dernier (voir « Nils Brauckmann : la moitié des charges UNIX ont basculé vers Linux ») : « Nous abordons tout d'abord la base installée de nos clients, qui demande du cloud privé. Notre solution peut toutefois aller au-delà de cette base installée et du cloud privé. Sans aller concurrencer les Amazon Web Services et Windows Azure, SUSE Cloud peut adresser les besoins de ceux désirant créer des clouds publics (ou mixtes) de niche. »

Traduction, SUSE Cloud n'est pas un produit vertical, mais bel et bien une plate-forme de cloud qui pourra être déclinée vers de nouveaux usages.

Une stratégie à deux versions

Autre question intéressante, celle liée au cycle de vie de ce produit. Alors que SUSE Linux Enterprise voit son support passer de 10 à 13 ans, celui de SUSE Cloud demeure très court, chaque nouvelle version poussant la précédente vers la sortie.

Lors de notre entretien avec Gerald Pfeifer, directeur senior Product Management et Operations chez SUSE (voir « Gerald Pfeifer : les utilisateurs se focalisent trop sur les numéros de version »), nous avons pu obtenir des détails à ce sujet. « Aujourd'hui, du support à long terme n'a guère de sens pour SUSE Cloud. Le projet OpenStack évolue tellement vite que les utilisateurs veulent avant tout accéder aux nouvelles fonctionnalités », remarque-t-il.

L'éditeur propose toutefois les prémices d'une stratégie de support. Deux versions de SUSE Cloud sont ainsi accessibles simultanément. La plus ancienne propose un 'backportage' des correctifs de sécurité et de stabilité, alors que la plus récente apporte de nouvelles fonctionnalités.

Plus à venir.

Pete Chadwick, senior product manager SUSE Cloud, précise la feuille de route du développement de SUSE Cloud :

  • Premier trimestre 2014. Sortie de SUSE Cloud 3, basé sur OpenStack Havana. Cette version apportera de nouveaux services : mesure des performances, greffons réseau et orchestration des machines virtuelles.
  • Second trimestre 2014. Sortie de SUSE Cloud 3.1, avec comme principale nouveauté le support de la haute disponibilité, côté nouds comme serveur d'administration.
  • Troisième trimestre 2014. Sortie de SUSE Cloud 4, basé sur OpenStack Icehouse. Cette mouture proposera de nouveaux services : base de données et DNS.
  • Premier trimestre 2015. Sortie de SUSE Cloud 5, basé sur OpenStack « J ».
  • Crédit photo : © italianestro - shutterstock

    Voir aussi
    L'irrésistible montée du cloud open source OpenStack

    La rédaction vous recommande