Semiconductor Summit 2008 : les investisseurs privilégient les applications!
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Organisé par ETT (European Technical Tour, Association indépendante), l'édition « verticale » 2008 consacrée aux semi-conducteurs a permis à une trentaine de start-ups du secteur de présenter leurs perspectives (et leurs demandes de fonds !) aux investisseurs présents
Montreux - L'examen de la liste des sociétés sélectionnées (parmi 270 sociétés candidates) est assez révélatrice des tendances de la profession, car ce choix est lié « par nature » au potentiel de croissance, tel qu'il est estimé par ces investisseurs.
Ainsi l'on constate que ce choix s'est porté en priorité sur les applications télécoms sans-fil, la convergence des media, et les économies d'énergie.
Environ un tiers des sociétés sélectionnées apporte des innovations dans le domaine des applications sans-fil. Ainsi l'anglais MIRICS SEMICONDUCTOR a développé un algorithme qui améliore sensiblement les performances des modules de réception pour les applications de radio et TV sur PC. L'israélien WISAIR, de son côté, propose des solutions à bas coût pour les connexions sans-fil hautes performances entre PC et périphériques.
Il est vrai que le marché des communications cellulaires est encore le plus important pour l'industrie du semi-conducteur. mais le marché le plus prometteur est sans doute celui de la télévision sur mobile, rappelle Yannick LEVY, CEO de l'industriel DIBCOM, un des leaders du domaine, et présent à Montreux.
Les applications convergentes multimedia représentent le 2ème secteur privilégié par les investisseurs présents au Summit. Ainsi ceux-ci ont-ils sélectionné des start-ups ayant une expertise pointue dans le domaine de l'image, comme le suisse MESA IMAGING, qui a développé une caméra 3D haute-performance qui tient dans la main et dont les applications potentielles semblent infinies : surveillance, jeux video, vision industrielle, .. L'irlandais MOVIDIA, dont l'architecture multi-core devrait permettre aux téléphones mobiles d'accéder enfin à certaines applications jusque là réservées aux PC, a également été plébiscité.
Mais tous ces progrès resteraient dans les cartons à l'état de projets, et ne retiendraient pas l'attention des « venture capitalists », s'ils n'étaient pas sous-tendus par l'impérieuse nécessité de proposer désormais des solutions à très faible consommation d'énergie. Le champion dans cette catégorie est sans nul doute le hollandais GREENPEAK, qui promet au marché du sans-fil des composants fonctionnant sans batterie (« Wireless Sense and Control Networks »), grâce à la capture de l'énergie ambiante (solaire, cinétique, rayonnements).
Toutes les sociétés sélectionnées se sont d'ailleurs présentées comme championnes de la faible consommation d'énergie, que ce soit par exemple via les algorithmes ultra-performants de l'anglais AIR SEMICONDUCTOR permettant aux récepteurs GPS de savoir en permanence où ils se trouvent, ou via l'introduction, dans le design des circuits, d'une « horloge élastique » interne minimisant la consommation de courant (solution de l'espagnol ELASTIX).
Les semiconducteurs superstars de la « technologie verte » ? Pourquoi pas.Il existait bien les « montres sans pile » il n'y a pas si longtemps.