Solium : un nouvel acteur du Saas s'implante en France
Après les Salesforce, Workday, SuccessFactors et autre Anaplan, un autre éditeur de logiciels en mode Saas né outre Atlantique s'implante en France. Selon nos informations, Solium, un spécialiste de la gestion des éléments de rémunération en actions des dirigeants et cadres, s'implante en France. La filiale locale ainsi que les autres implémentations en Europe continentale sont dirigées par Bastien Martins da Torre, un ancien de SAP et de CA (en photo ci-contre).
« La gestion des plans d'actions masque une dimension légale et fiscale prépondérante, avec de multiples couches à prendre en compte dans la législation française, explique le dirigeant. Or, aujourd'hui, l'outil de référence demeure Excel. Avec toutes les difficultés que cela implique : données en sortie pas toujours très fiables, multiples aller-retours entre la RH et la DAF ». Bref, si les grands ERP du marché proposent bien la prise en compte de ces éléments de rémunération variable, ils n'en automatisent pas le calcul. C'est là que se positionne Shareworks, l'outil de Solium.
5 personnes en France
Selon Bastien Martins da Torre, cette problématique concerne environ 300 000 personnes en France. « Au sein des grands groupes français, ces plans intègrent entre 50 et 2 000 utilisateurs. Là où, en Grande-Bretagne, Barclays gère par exemple des plans touchant 10 000 personnes dans notre outil. » Dans l'Hexagone, Solium prévoit de vendre sa solution en direct ou via des banques. Facturé en fonction du nombre de participants, le logiciel propose un lien en temps réel avec les cours de bourse. Il est, la plupart du temps, administrée par les équipes rémunération de la DRH et par la DAF, et « chapeautée de près par la direction générale », s'amuse Bastien Martins da Torre. Shareworks s'intègre également à des applications comme SAP ou Workday, « 15 à 20 jours de développement suffisent », assure-t-il.
Né en 1999 à Calgary (Canada), Solium emploie quelque 400 personnes. Sa solution de gestion des plans de rémunération en actions compte environ 600 000 utilisateurs aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Grande-Bretagne. La société prévoit de mettre sur pied une implantation de 5 personnes en France. « Après la France et l'Espagne, nous prévoyons d'ouvrir des bureaux à Francfort et Amsterdam », explique celui qui pilote le développement de la société sur le Vieux Continent (hors Grande-Bretagne).
L'éditeur canadien propose également une seconde solution facilitant la gestion des taxes des personnels mobiles (161 pays couverts). Disponible en version mobile, ce logiciel « permet d'évaluer les conséquences fiscales de tel ou tel déplacement et sert aussi de base de dialogue avec l'administration fiscale si l'utilisateur accepte d'être géolocalisé ». Plusieurs grandes entreprises françaises exploitent déjà cette application pour leurs cadres en déplacement.
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