Télécoms : l'Idate confirme les inquiétudes
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
L'institut estime que les investissements des opérateurs vont baisser au pire moment
La contagion de la crise touche bien tous le secteurs, même celui des opérateurs télécoms qui pourtant profitent toujours du développement du haut débit. Selon l'Idate, qui tient actuellement son congrès annuel à Montpellier, cette crise va freiner les investissements, un ralentissement qui intervient au pire moment, selon son directeur général, Yves Gassot.
« Dans le contexte de la crise et du resserrement du crédit, on peut imaginer que les opérateurs vont conserver leur cash et ne pas investir de façon très risquée », a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. Et de préciser : « l'investissement est fortement contenu depuis un certain nombre d'années, notamment en Europe », les opérateurs souhaitant« limiter leur endettement qui était très élevé après l'éclatement de la bulle internet ».
« L'inquiétude, c'est que la crise vienne renforcer cette situation »et que le secteur, qui « stagne » aujourd'hui,« ne se prépare pas au rebond ». Or « des investissements considérables doivent être mis en oeuvre pour construire ce fameux internet du futur », avec le déploiement de la fibre optique, a-t-il expliqué. Des investissements évaluée à 300 millions d'euros en Europe.
En Europe, on observe néanmoins de fortes disparités. Si en Grande-Bretagne, BT a annoncé son intention de supprimer 10.000 postes pour réduire ses coûts, en France, Orange a affiché au dernier trimestre des résultats rassurants tandis que le patron de Vivendi, maison mère de SFR, indique « ne pas voir aujourd'hui de signe de ralentissement des ventes ».
Du côté des équipementiers, la situation est encore plus critique. Il suffit d'observer les résultats de Nortel pour s'en convaincre. Yves Gassot a jugé que la situation allait être « dure ». « Mais ce n'est pas un marché qui s'effondre »,a-t-il dit, ajoutant que la crise pourrait accélérer les mutations d'un marché de plus en plus dominé par les groupes asiatiques.