Neuf conclut le rachat d'AOL France, Orange renonce à AOL UK
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Le nouveau visage de la filiale de Time Warner prend forme
Face à une hémorragie massive de ses abonnés américains, AOL a décidé de changer radicalement de stratégie. Sa maison mère, le géant Time Warner a décidé de céder les activités FAI en Europe pour se concentrer sur les contenus gratuits, ouverts à tous et financés par la publicité (lire nos articles).
Ces cessions sont réalisées à grande vitesse. Ce jeudi, Neuf Cegetel annonce avoir conclu un accord avec Warner (après deux mois de négociations exclusives) pour le rachat d'AOL France (500.000 abonnés haut débit) au prix de 288 millions d'euros. L'accord prévoit la reprise par Neuf Cegetel de la base de clientèle du fournisseur d'accès Internet AOL France, ainsi que sa filiale AMSE chargée du service client, qui compte 500 employés. La transaction prévoit également l'embauche par Neuf Cegetel d'un maximum de 140 employés d'AOL France. Elle permettra à Neuf de se rapprocher dangereusement de son concurrent direct, Free, le numéro deux du marché. Les deux groupes revendiqueront 2 millions d'abonnés ADSL avant la fin de l'année. D'autant plus que Neuf lance aujourd'hui une grosse innovation, EasyGate, une box ADSL/PC sous linux (lire notre article). Il y a quelques jours, Telecom Italia s'emparait de AOL Allemagne pour 675 millions d'euros en cash. Cette acquisition fera de Telecom Italia le deuxième fournisseur d'accès haut débit en Allemagne avec un total de 3,2 millions d'abonnés, dont près de deux millions aux services haut débit, selon un communiqué commun des deux groupes. C'est maintenant au tour d'AOL Grande-Bretagne de trouver preneur. Orange, filiale du groupe France Télécom, aurait retiré sa candidature, écrit le Times. Restent en lice pour la reprise du FAI, l'opérateur de télévision par satellite BSkyB et la chaîne de magasins Carphone Warehouse (PhoneHouse), précise le quotidien britannique. Outre ces cessions, rappelons qu'AOL a annoncé en août qu'il supprimera 5.000 emplois dans les six mois. Cette coupe franche représente 25% des effectifs de l'entreprise qui compte 19.000 employés. Une partie de ce plan social sera réalisée via la cession des activités européennes.