400.000 virus en 2008? La moitié à subir déjà aujourd'hui...
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Triste record: l'éditeur d'anti-virus McAfee vient d'ajouter sa 200.000ème signature de virus. Il prévoit un doublement dans les 3 ans ! Mais nouvelle rassurante: le nombre des « vrais virus » tend à diminuer
Entre 1999 et 2002, la base de données de signatures de virus de McAfee a cumulé 50.000 définitions de virus et vers. En septembre 2004, elles étaient 100.000.
Depuis lors, le nombre de signatures découvertes par l'éditeur s'est singulièrement accéléré, jusqu'à atteindre, ce 4 juillet, la 200.000 ème signature identifiée, un record du monde selon McAfee, dont on se passerait bien !
En revanche, bonne nouvelle, la menace des 'vrais' virus a chuté drastiquement : en 2004, McAfee a comptabilisé 48 attaques sévères de virus ; en 2005, ce nombre a chuté à 12 ; et depuis le début de l'année 2006, l'éditeur n'a relevé aucune attaque vraiment sévère. Voilà qui a le mérite de calmer la parano sécuritaire!
Pour autant, les menaces demeurent et leur rythme s'accélère car, explique l'éditeur, les pirates entendent profiter d'un effet pervers lié au vieillissement des parcs informatiques? Lorsqu'un ordinateur vieillit, son propriétaire met fin aux mises à jour de son anti-virus, et donc de la base de définitions des virus !
Dans ces conditions, les auteurs de virus ont adopté l'adage des 'vieux pots où l'on fait les meilleures soupes', et exploitent jusqu'à la corde les codes malveillants qui ont fait leur preuve, ce qui se traduit non pas par l'apparition de nouvelles menaces mais par la multiplication des signatures qui en réalité renvoient vers des menaces dont le code a déjà été repéré et qualifié.
Ainsi, pour McAfee, au rythme actuel sa base affichera 400.000 signatures en 2008 !
Cette accélération cacherait en réalité une dangereuse évolution de ce que l'éditeur nomme la 'culture des hackers' vers la professionnalisation de leurs modèles. Aujourd'hui, l'auteur d'une menace ne cherche plus à se faire remarquer ou à 'casser du PC', mais bien au contraire à gagner d'argent, et par des méthodes mafieuses.