Espionnage : la Chine fait trembler le Royaume-Uni
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
L'espionnage n'est pas mort avec la chute de l'Union soviétique dans les années 90. La preuve s'il en est, le célèbre MI5 (les services secrets britanniques) s'inquiète de l'augmentation de la menace d'espionnage en provenance de Chine
Il faut croire que les hackers chinois sont particulièrement actifs ces derniers mois, les affaires de tentatives d'intrusion se multiplient dans presque tous les pays européens. Après les Etats-Unis, c'est la Grande-Bretagne qui s'inquiète de cette menace.
Selon nos confrères de la presse britannique spécialisée dans la sécurité du SI, ils cherchent surtout des informations financières.
D'après un document publié sur le site officiel du MI5, les menaces viennent autant de la volonté de certains pays que d'organisations terroristes.
Les données sensibles les plus convoitées sont celles qui concernent les institutions financières et militaires. À l'heure actuelle, au moins 20 pays essayent de pénétrer les réseaux britanniques.
Conséquence de cette multiplication des tentatives d'intrusions, le MI5 vient de publier une alerte à l'intention des entreprises britanniques. Selon le communiqué du service de contre-espionnage, des hackers chinois mènent actuellement une vaste campagne de cyber-espionnage contre les intérêts des entreprises britanniques.
Selon le CPNI, (Centre for the Protection of National Infrastructure), une branche dédiée à la lutte contre l'espionnage du MI5. Les activités suspectes qui viennent de l'empire du Milieu sont de plus en plus nombreuses et elles ciblent plus particulièrement les intérêts britanniques.
Le directeur du MI5 a donc décidé de prendre les devants, il a ainsi diffusé une lettre d'alerte auprès des 1.000 entreprises les plus susceptibles d'être ciblées par des hackers chinois.
Au cours des années 80 et 90, l'espionnage était surtout une affaire de connaissance militaire, mais désormais, nous sommes dans l'ère numérique, et dans ce monde, les cyber-espions ont de grands pouvoirs et leurs cibles sont variées.
Ils cherchent des informations dans des domaines très vastes: la génétique, les optiques, la technologie laser, l'aviation, les finances, l'énergie.
Dans les faits, ce ne sont plus nécessairement les gouvernements qui sont les cibles, aujourd'hui ce sont plutôt les entreprises commerciales.
Les réseaux IT de Roll-Royce et Shell attaqué par des hackers chinois Les accusations contre des hackers chinois se multiplient, et prennent de plus en plus des allures d'espionnage économique et technologique. Les dernières révélations en date concernent le fabricant de moteurs d'avion Roll-Royce et le pétrolier Royal Dutch Shell.C'est le magazine The Times qui dans son édition de ce lundi vient de révéler que les réseaux IT de ces deux industriels auraient été visités par des hackers chinois.Ils auraient en particulier tenté de pénétrer les réseaux de Roll-Royce, mais n'auraient pu accéder qu'à un niveau superficiel de ceux-ci, collectant des informations qui n'auraient rien de stratégique, ce qui ne représenterait pas une grande menace.La révélation fait suite à un avertissement lancé par le MI5, le célèbre service de contre espionnage de sa Majesté, qui par la voix de son directeur général Jonathan Evans a averti 300 patrons et responsables de la sécurité d'entreprises et d'organisations financières britanniques, et les a mis en garde contre les dangers d'attaques Internet en provenance d' »organisations d'état chinoises« . L'origine de la menace est à peine voilée !Du côté de la Royal Dutch Shell, c'est une autre menace qui aurait été découverte, avec un groupe de nationalistes chinois qui en dehors des heures de travail du pétrolier encouragerait l'usage des réseaux de l'entreprise afin d'établir des relations d'ordre familiale.Ici, la menace prend une autre forme, celle du recrutement d'individus « au profit de la mère patrie » a relevé The Times.Quoi qu'il en soit, les démons de l'espionnage industriel, voire de la guerre froide, sont toujours présents. Ainsi très récemment, c'est la Chine qui accusait les démocraties occidentales d'espionner ses réseaux IT et d'y favoriser la subversion. |