L'administration Trump supprime le bug de l'an 2000
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
Le gouvernement américain a décidé d'abandonner une bonne fois pour toute des formalités administratives liées au bug de l'an 2000.
En oubliant de supprimer certains textes réglementaires, on peut aboutir à des situations ubuesques. Tout le monde se rappelle du fameux bug de l'an 2000. A cette date fatidique du 1er janvier 2000, les ordinateurs et les logiciels risquaient de devenir fous en passant non pas à 2000, mais à 1900 à cause de la non prise en compte du passage de 99 à 100. Une bascule qui a monopolisé plusieurs informaticiens le soir du réveillon et ainsi évité le big crash. Ce bug de l'an 2000 a eu un impact financier non négligeable, entre 300 et 600 milliards de dollars selon Gartner.
A cette période, le gouvernement américain avait pris différentes mesures réglementaires pour éviter la panne générale. La réglementation imposait aux agences fédérales différentes formalités administratives à remplir liées au bug de l'an 2000. 17 ans après, l'administration Trump a décidé de clore ce chapitre de l'histoire informatique, via un memo de l'OBM (Office of Management and Bugdet) que s'est procuré Bloomberg. Cette note liste environ 50 textes déclarés inadéquats et chronophages.
Une suppression purement symbolique ou réellement économe ?
L'initiative supprime notamment 7 textes concernant directement le célèbre bug, jugés « obsolètes et dépassés, le gouvernement fédéral n'a été affecté par aucune interruption de service ». Un des documents demande aux agences fédérales de mettre à jour leur préparation au bug de l'an 2000.
Selon le site d'information financière, cette suppression va permettre d'économiser du temps homme. Il a interrogé Mick Mulvaney, patron de l'OBM qui a indiqué que « c'est une perte de temps » et que la fin des formalités liées au bug de l'an 2000 devrait libérer des dizaines de milliers d'heures de travail dans les agences gouvernementales. Une conseillère de l'OBM, également interrogée par Bloomberg, reste plus mesurée sur les bénéfices d'une telle suppression. Elle souligne que ces exigences sont déjà souvent ignorées dans la pratique. Il est vrai que 17 ans après, il y a prescription.
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