La guerre des vers... et des auteurs de virus
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Ils sont les auteurs de Bagle, MyDoom et Netsky, et ils s'injurient par code interposé. et c'est l'internaute qui trinque !
La recrudescence des attaques virales et la multiplication des variantes de vers que nous rencontrons depuis quelques jours laissaient craindre une montée en puissance des virus.
Nous avions constaté en fin d'année 2003, à la fois que les auteurs de virus semblaient tester de nouvelles techniques afin de se rendre encore plus efficaces, donc dangereux, et surtout une dérive mafieuse qui tendait à associer le spam, les virus et les détournements de numéros de cartes bancaires. Ce qui nous a surpris ces derniers jours, c'est le rythme de multiplication des versions de Bagle, MyDoom et Netsky, qui pourtant ne trouve pas sa justification dans une évolution technique. Ce n'est pas parce qu'ils sont plus performants qu'ils se multiplient, mais simplement par un phénomène de large diffusion en 'mass médias'. A la lecture du code source de ces vers, les sociétés d'anti-virus ont fait une découverte étonnante : les auteurs de virus s'injurient ! On peut lire par exemple dans Bagle-J « Hey, NetSky, fuck off you bitch, don't ruine our bussiness, wanna start a war?« . Et la réponse de l'auteur de ce virus dans NetSky-F « Bagle - you are a looser!!!!« . Ainsi, la multiplication des attaques virales proviendrait non pas d'une stratégie construite, voir concertée, mais d'une guerre entre auteurs de virus, qui prendrait sa source dans la jalousie que les auteurs de Bagle et MyDoom voueraient à NetSky pour leur avoir volé la vedette. Ce genre de message n'est pas nouveau, mais jusqu'à présent ils ciblaient essentiellement les leaders des médias. On se souvient du message adressé à Bill Gates, le patron de Microsoft, dans MSBlast : « I just want to say LOVE YOU SAN!! billy gates why do you make this possible ? Stop making money and fix your software!!« . En tous cas, ces comportements d'une rare puérilité n'ont au final qu'un unique effet, concourir à décrédibiliser l'internet en faisant toujours plus de victimes chez les internautes, qu'ils soient 'naïfs' ou inconscients.