Le taux de réponse aux spams atteindrait 1 pour 12,5 millions
Publié par Olivier Robillart le | Mis à jour le
A ce niveau, la rentabilité est déjà au rendez-vous
Désormais l'apanage de véritables groupes payés au contrat, le monde du Spam sévit toujours plus malgré certaines lois très sévères. A en croire une étude de l'université américaine de Berkeley (Californie), cette activité illégale (selon les Etats) reste très profitable. Malgré un taux de réponse incroyablement faible, les pirates arrivent tout de même à trouver leur compte selon une étude basée sur trois campagnes de spam de 470 millions d'emails.
Pour cause, un taux de réponse de seulement 0,000001% (1 pour 100 millions) serait suffisant pour rester profitable. Or, selon l'étude américaine, les spammeurs auraient un niveau de réponse bien supérieur approchant les 1 pour 12,5 millions.
Au menu, les traditionnels messages de produits pharmaceutiques (campagne de 347,6 millions de messages) ont touché 10.522 personnes soit un niveau de réussite de 0,00303 %. A la loupe, l'étude montre qu'ensuite 28 internautes ont finalement acheté un produit. Un nombre ridicule et pourtant suffisant selon les chercheurs californiens.
Des chiffres qui lèvent en partie le voile sur cette pratique des plus répandues sur le Web. D'autant que si les résultats concernant d'éventuels poissons d'avril, ces derniers obtiennent alors un résultat deux fois supérieur.
Financièrement parlant, l'université de Berkeley évoque un bénéfice global de ce marché souterrain de 3,5 millions de dollars par an pour une campagne de spam de type pharmaceutique. Une somme encore très difficile à chiffrer car elle ne se base que sur les réponses des internautes. Et encore, cette somme n'est qu'une extrapolation sur 365 jours de la campagne étudiée qui n'a duré qu'un mois.
De son côté, la Cnil s'est aussi inscrite dans une démarche de recensement des spams. Avec Signal-Spam, elle a recensé à la mi-octobre pas moins de 12 millions de spams. Son but est alors de pouvoir poursuivre les auteurs de ces pourriels.
Enfin, l'étude conclut un brin pessimiste en estimant que les campagnes de spams s'appuyant sur les vers et le botnet Storm « peuvent créer entre 3.500 et 8.500 nouveaux bots par jour« . Soit entre 1,277 et 3,1 millions de nouveaux ordinateurs infectés par an.