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Logiciels : le top 25 des problèmes de sécurité

MITRE a actualisé son top 25 CWE. L'écriture hors limites et le XSS y apparaissent comme les plus dangereuses catégories de faiblesses logicielles.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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Logiciels : le top 25 des problèmes de sécurité

L'écriture hors limites, plus dangereuse des faiblesses logicielles ? Oui, si on en croit MITRE. L'organisme soutenu par le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a pris l'habitude de publier un top 25. Une forme de complément à son dictionnaire CWE (Common Weakness Enumeration), qui inclut aussi les erreurs de conception hardware. L'édition 2021 vient de sortir. Elle se fonde sur deux années d'historique (2019-2020) dans un autre dictionnaire MITRE : la base de failles CVE (Common Vulnerabilities and Exposures).

Les faiblesses sont classées selon un score qui résulte de deux critères : fréquence et sévérité.

La multiplication des scores de fréquence et de sévérité donne le score final.

Avec cette méthode, l'écriture hors limites arrive nettement devant (65,93 ; voir l'extrait de tableau ci-dessous). Pour décrire les conséquences de ce type de faiblesse, on utilise le terme générique de « corruption de mémoire ». Au bout, il peut y avoir atteinte à des fichiers, plantage ou exécution de code.

En tête l'an dernier, le XSS passe au deuxième rang. Il y a également permutation entre le troisième et le quatrième (lecture hors limites et validation incorrecte d'entrée).

Des faiblesses toujours plus spécifiques

Les principaux mouvements vers le haut du classement se font hors du top 10.

  • Permissions par défaut incorrectes (CWE-276) : passage de la 41e à la 19e place
  • Absence d'authentification pour une fonction critique (CWE-306) : de la 24e à la 11e
  • Désérialisation de données non fiables (CWE-502) : de la 21e à la 13e
  • Autorisation manquante (CWE-862) : de la 25e à la 18e
  • Injection de commande (CWE-77) : de la 31e à la 25e

Quant aux mouvements vers le bas :

  • Exposition d'informations sensibles (CWE-200) : de la 7e à la 20e
  • Restriction incorrecte des opérations au sein d'une zone mémoire (CWE-119) : de la 5e à la 17e
  • Injection de code (CWE-94) : de la 17e à la 28e
  • Gestion incorrecte des privilèges (CWE-269) : de la 22e à la 29e
  • Assignation incorrecte de permissions pour une ressource critique (CWE-732) : de la 16e à la 32e

La méthode de calcul retenue pour ce top 25 donne un score bas pour les faiblesses rarement découvertes ; peu importent leurs effets potentiels. C'est souhaitable, explique MITRE. Non sans reconnaître l'existence de biais liés essentiellement au contenu des définitions CVE : termes trop génériques, description limitée à l'impact et/ou aux techniques d'attaque.

Illustration principale © Quardia Inc. - Adobe Stock

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