McAfee prévoit une hausse du spam de +20 %
Publié par Olivier Robillart le | Mis à jour le
Les pirates font des partitions de leurs ressources. Voilà le constat que fait l'éditeur dans son rapport 2009 sur les tendances en matière de spam
McAfee dans son rapport mensuel « Spam
Report« , donne quelques chiffres sur les e-mails non sollicités. Selon son étude réalisée auprès de sociétés de 1 000 employés, le spam coûterait « en moyenne aux entreprises 182.500 dollars par an« .
Selon l'éditeur, « 1 % de ces pourriels coûte aux entreprises approximativement 41 000 dollars« . Des coûts à ne pas négliger en pleine période de morosité financière et économique.
De même, l'augmentation des coûts de stockage est une autre conséquence liée aux spams. Selon l'éditeur, les entreprises doivent également traiter les e-mails non désirés. Un fait qui les contraint à avoir des coûts plus importants.
Concernant la tendance à venir, McAfee estime que les messages non-sollicités devraient connaître une augmentation de l'ordre de 20 % en mars, un mois considéré comme un des plus actifs pour le spam. Le mois dernier n'est, à ce titre, pas en reste, puisqu'en février, le pourriel « Réplique de montres » a pris la première place des spams récurrents, faisant augmenter le volume global de spam de 20 %.
La technique de piratage a encore de beaux jours devant elle puisque de nouveaux moyens de l'utiliser ont fait leur apparition. Le vol d'identité et la morosité économique ont même accouché, chez les pirates de n ouvelles idées de spam. On voit donc fleurir des messages invitant leurs « contacts » à postuler pour une emploi dans une grande société.
Des enseignes telles que la compagnie Coca-Cola sont visées, les pourriels renvoyant des liens vers le site officiel de la marque. Pour autant la pièce attachée contenue dans le message cache un dangereux virus. Dès lors le message évoquant des trompettes de la gloire signées du logo « Nous embauchons » est un piège qui se referme, si trop peu d'attention y est portée.
Un moyen de se rendre compte de la méprise, la langue anglaise utilisée est plutôt pauvre, la compagnie promet 12 semaines de vacances payées ( tous en rêvent non ?), et aucun diplôme précis n'est requis. Un peu trop beau pour être vrai.
Le rapport de McAfee explique donc que les pirates utilisent des « petits » serveurs pour diffuser le malware de manière ciblée et non plus au tout-venant. La conséquence est que les spams arrivent désormais dans la langue des internautes et non plus seulement en anglais.
Si les pirates se « professionnalisent », c'est au tour des internautes de prendre leur sécurité en main.