Pertes de données : Kroll Ontrack fustige les bricoleurs du dimanche
Publié par Arnaud Dimberton le | Mis à jour le
Et conseille fort naturellement de faire appel à ses services !
Le spécialiste de la récupération des données, Kroll Ontrack estime dans une communiqué qu'un tiers des récupérations de données échouent à cause d'une négligence humaine, conséquence il donne quelques conseils.
« Tout disque dur peut avoir un jour ou l'autre une défaillance. Les initiatives personnelles entreprises par l'utilisateur après une panne peuvent mettre en péril la récupération des données » estime Paul Dujancourt, Directeur Général de Kroll Ontrack France qui évidemment conseille fortement aux propriétaires de disques récalcitrants de faire appel à sa société plutôt que de mettre les mains dans le moteur..
Mais bon prince, Kroll Ontrack présente les manipulations à proscrire.
Cas n°1 : Suite à une perte de données, l'utilisateur décide d'effacer entièrement le disque dur et d'effectuer une restauration des données à partir d'une sauvegarde. Un reformatage complet et une réinstallation sont effectués. Résultat, l'utilisateur réalise que la sauvegarde n'est pas à jour ou pire encore n'a pas été effectuée. Les données originales ayant été effacées du disque dur, les chances de récupération des données sont minimes.
Afin d'éviter cette erreur et s'assurer de la viabilité de leur sauvegarde, les utilisateurs devraient tester au préalable leurs sauvegardes en effectuant une restauration sur des supports alternatifs, conseille le spécialiste.
Cas n°2 : Quand un disque dur ne tourne plus, l'utilisateur rachète souvent un disque identique pour remplacer les parties du disque initial qu'il juge défectueuses. Ce second disque intègre ses propres caractéristiques et informations matérielles. Cette action ne peut donc qu'échouer puisque la partie greffée au disque « malade » n'est en aucun cas compatible avec le disque original.
Cas n°3, presque similaire : l'utilisateur pense que la tête de lecture est immobilisée parce qu'il n'entend plus le disque tourner. Pour tenter un « dépannage rapide », il retire le disque et le « tapote» contre son bureau. Cette manipulation endommage physiquement le disque ce qui a pour conséquence une perte définitive des données. En effet, une tête de lecture secouée ou heurtée peut rayer le disque. Une panne du disque dur peut avoir de multiples raisons (défaillance électrique, alimentation déficiente, etc.), cependant il est évident que de le secouer ne résout jamais le problème.
Cas n°4 : Si du liquide est renversé sur un disque, en aucun cas l'utilisateur ne doit employer un sèche-cheveux au risque d'endommager encore davantage le lecteur. Dans ce cas précis, il est recommandé d'envoyer directement le disque encore humide à des professionnels. Cela augmente les chances de récupérer ses données, alors que le séchage accroît l'adhésion du liquide sur le disque rendant la récupération plus difficile.
Cas n°5 : L'utilisateur emploie un utilitaire intégré au système d'exploitation (CHKDSK, Mac Disk Utility ou FSCK) afin de résoudre ce qu'il croit être une erreur système. Si le disque est physiquement endommagé et que le programme est lancé, cela abîme encore davantage le disque. En cas d'anomalie, pour optimiser les chances de récupérer ses données, il est recommandé d'éteindre directement l'ordinateur et de consulter rapidement un expert.
Dans ce cas, l'utilisateur devrait lancer le programme en « mode sécurisé. » Cette action permet de réaliser un diagnostic de l'état du système sans tenter de résoudre la panne, permettant ensuite à l'utilisateur de prendre les mesures adéquates.
Dans le même esprit, lire les pertes de donnés les plus incroyables selon Kroll Ontrack.