Thomson annonce une nouvelle technologie anti-piratage vidéo
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Son nom? SVP, pour processeur vidéo sécurisé. A noter qu'elle a également été développée par NDS et STMicroelectronics
On parle beaucoup du piratage musical. Mais le cinéma est aussi largement piraté. Avec le développement du très haut débit et la banalisation des graveurs de DVD et des lecteurs de salon de DivX, le téléchargement illégal de films prend beaucoup de vitesse.
Selon une étude diffusée par l'OCDE, les fichiers musicaux ne représentaient plus que 48,6% du total des téléchargements réalisés l'an dernier par l'intermédiaire de sites 'peer-to-peer' (Kazaa, eMule.) ou très officiellement sur des sites de téléchargement payant. Les vidéos représentaient, en 2003, 27% des téléchargements réalisés sur les réseaux spécialisés dans l'échange de fichiers par Internet, contre 25,2% un an plus tôt. Le manque à gagner dépasserait les 3 milliards de dollars par an même si on ne note pas une chute de la fréquentation des salles. Selon une autre étude publiée par la Motion Picture Association chargée de la classification des films aux Etats-Unis, 25% des internautes dans le monde ont déjà téléchargé un film. Un classement où s'illustrent d'ailleurs les Français avec la deuxième place (lire notre article). Mais s'agissant des protections, c'est encore la préhistoire. Certes, l'industrie multiplie les initiatives autour de la musique avec notamment Janus, le nouveau système DRM (gestion des droits numériques) de Microsoft, dans la vidéo. Mais on n'a rien vu de nouveau depuis longtemps. La situation pourrait changer puisque NDS, STMicroelectronics et Thomson ont annoncé le développement d'une nouvelle technologie d'encodage afin de déjouer la piraterie vidéo. Baptisée SVP (pour processeur vidéo sécurisé), elle devrait permettre aux groupes de médias de protéger leurs contenus de la copie et de la rediffusion sans autorisation. La nouvelle technologie est conçue pour permettre aux producteurs de contenus d'encoder leurs oeuvres avec leur propre logiciel de DRM. Ses créateurs espèrent qu'elle arrivera sur le marché dans les prochaines années et qu'elle sera intégrée dans les téléviseurs, lecteurs DVD et autres produits numériques.