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USA: premières actions contre des escrocs du 'spyware'

Publié par La rédaction le - mis à jour à

Une procédure judiciaire vise deux sociétés dirigés par le même homme. Une première

Après le spam, le spy. Les Etats-Unis ont décidé de s'attaquer frontalement aux éditeurs de spywares, ces logiciels espions qui se cachent au fin fond des PC et qui au mieux ouvrent des publicités, au pire prennent le contrôle de la machine. Ces 'spywares' entrent dans les PC lors de la visite d'un site sur Internet ou lors d'un téléchargement de fichier sur la Toile.

Alors que le pays est en train de se doter d'une loi (le Spy Act)pour combattre ce nouveau fléau (lire notre article), une procédure judiciaire vient d'être ouverte contre deux sociétés spécialisées dans le 'spyware'. La Commission fédérale pour le commerce (FTC) a en effet annoncé mardi à Washington qu'elle avait invoqué la législation du commerce en vigueur pour requérir d'un tribunal fédéral qu'il ordonne la fermeture de quelques-uns des principaux pourvoyeurs de ces logiciels. La procédure en cours vise Seismic Entertainment Productions, une compagnie dont le siège se trouve à Rochester (New Hampshire), Smartbot.Net, une firme de Richboro (Pennsylvanie), et l'homme derrière ces sociétés : Sanford Wallace, considéré comme le 'Roi du Spyware'. Le pire est que ces entreprises offrent ensuite de régler les intrusions de 'spywares' en vendant aux consommateurs affectés des logiciels de désinfection produits par une autre entreprise, une commission étant versée pour chacune de ces transactions aux créateurs de « spyware », dénoncent les responsables fédéraux. Toutefois, soulignent des experts en questions juridiques, il n'y a aucune garantie que la législation commerciale actuelle soit suffisante pour mettre fin sur Internet à la circulation de ces logiciels. D'où l'intérêt d'une loi fédérale en la matière. En attendant, les autorités jouent la fermeté: « Les consommateurs ne méritent pas d'être harcelés et espionnés par des gens qui détournent illégalement leurs ordinateurs », a déclaré à Lydia Parnes, directrice du Bureau de protection des consommateurs de la FTC. Et d'ajouter: « C'est notre premier cas » dans ce domaine, « mais ce ne sera pas le dernier ». Il ne reste plus qu'à souhaiter que ces actions soient plus efficaces que celles menées contre le 'spam'.

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