Décisionnel, mobilité et cloud au centre de la transformation des DSI
Dans la vision d'IBM, l'analytique, la mobilité et le cloud sont les les principaux thèmes de mobilisation des directions des systèmes d'information (DSI) qui ressort de la deuxième édition de l'étude mondiale sur lesCIO*, rapporte ITespresso.fr. Et cela tombe plutôt bien. Car IBM dispose de lignes de produits en adéquation avec les besoins des DSI qui ressortent à travers cette étude.
Bien sûr, la convergence entre la demande IT des DSI et l'offre IT d'IBM n'est pas une coïncidence. Cette étude à but marketing a vocation à valoriser le rôle du DSI en entreprise appelé à jouer un « rôle transverse » par rapport aux divisions métiers. Tout en intégrant des points cardinaux comme la « restructuration », la « transformation », « l'innovation » et « l'expansion ».
Cette étude IBM décortique les segments des projets innovants : la priorité est donnée à la business intelligence (décisionnel), la mobilité, la virtualisation et le cloud comme « une technologie-clé pour la compétitivité ». En revanche, le collaboratif et les réseaux sociaux ont moins la cote auprès des DSI. Sans doute parce que la notion de retour sur investissement (ROI) sur ce type de projet est plus difficile à palper.
Lors d'un petit déjeuner presse organisé mardi matin à Roland Garros, Philippe Jarre, directeur général Global Technology Services pour IBM France, a présenté les grandes lignes de l'étude « Global CIO ». Il était entouré de deux DSI venus témoigner de leurs propres besoins IT. Le premier joue plutôt dans le registre de l'événementiel sportif. Alex Loth, directeur des nouveaux systèmes d'informations de la Fédération française du tennis et du complexe Roland Garros accueillant le célèbre tournoi à Paris (qui débute dimanche prochain).
Début mai, IBM, partenaire technologique historique de Roland Garros, a présenté le dispositif IT du tournoi qui est délivrée en mode cloud (trois data centers dont un situé aux Etats-Unis). C'est une première pour l'édition 2011 des Internationaux de France. « L'Internet est dépassé, considère Alex Loth. On se situe dans une autre logique : celle de la consommation de données. »
De son côté, Jean-Marc Lagoutte, DSI du groupe Danone, a mis l'accent sur la transformation des process marketing avec l'avènement des réseaux sociaux et des phénomènes connexes comme l'e-réputation. Sujet sensible car nous touchons le coeur des activités du groupe agro-alimentaire français. « Quand on parle réseaux sociaux, on s'adresse directement aux consommateurs via Facebook. Traditionnellement, nous avions comme interlocuteur les enseignes de grande distribution », commente Jean-Marc Lagoutte.
Il suffit de taper sur Google la requête « Danone + réseau social » pour tomber sur les initiatives prises par le groupe de Franck Riboud : un Facebook interne pour le personnel du groupe (100.000 salariés en tout), des initiatives orientées consommateurs comme le « Club Dan-Fan » ou comment inciter les internautes consommateurs de produits Danone à se regrouper pour obtenir « des avantages » (bons-cadeaux échangeables, coupons de réduction.) et accéder à des conseils « santé-nutrition ».
On retrouve même l'intrusion de Danone dans les contenus blogs, comme cette contribution publi-rédactionnelle de janvier 2011 qui promeut le nouvel « Activia à verser » disponible via le site communautaire SocialCooking. Un double aspect des réseaux sociaux (grand public et entreprise) qu'IBM veut cerner également pour son propre compte et ses clients.
Inévitablement, le segment Web 2.0 attirent d'autres acteurs « globaux » comme Microsoft, qui cherchent aussi à exploiter le filon popularisé par des outils de communication comme Facebook.
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*IBM Global CIO Study 2011 : 3000 interviews dont 622 directeurs informatiques de PME, 71 pays (quatre régions : Amérique du Nord, Japon, Europe et « marchés émergents » qui recouvrent l'Amérique latine, la région Asie-Pacifique hors Japon, le Moyen-Orient et l'Afrique) recouvrant 33 secteurs d'activités répartis en cinq grandes branches (public, communications, distribution, services financiers, industrie), toutes tailles d'entreprise confondues. En France, 129 entretiens ont été réalisées dont 40 % dans des entreprises affichant un effectif situé dans la fourchette 1000 - 10 000 employés.
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