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Sauvegarde et restauration : le marché a-t-il trouvé son équilibre ?

La dernier Magic Quadrant des solutions de sauvegarde et de restauration donne à voir un paysage concurrentiel quasiment inchangé d'une année sur l'autre.

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Sauvegarde et restauration : le marché a-t-il trouvé son équilibre ?

Sauvegarde et restauration : statu quo sur le marché ? Le Magic Quadrant en donne cette image. D'une année sur l'autre, les positions y sont quasi figées. Tout comme les tendances technologiques que présente Gartner.

On recense tout de même quelques évolutions. Par exemple, l'intégration de la protection du cloud public au rang des capacités « primaires », et non plus « additionnelles ».

Pas d'autres arrivées dans la catégorie des capacités primaires, qui réunit toujours :

- Sauvegarde et restauration de systèmes d'exploitation (Windows, Linux ; VMware et Hyper-V), de fichiers, de bases de données (Oracle, SQL Server) et d'applications internes
- Assignation de stratégie de backup et de conservation
- Notification du résultat des tâches

Certaines capacités deviennent explicitement « additionnelles ». Nommément, la protection des conteneurs et des points de terminaison (le marché ici analysé est celui des datacenters), la restauration du matériel nu et l'utilisation des backups pour la découverte de données et la gestion de conformité.

Les critères d'inclusion au Quadrant restent globalement les mêmes. Sur le volet business, néanmoins, une option disparaît : avoir réalisé, sur l'année écoulée, au moins 25 M$ de chiffre d'affaires sur de l'abonnement. Désormais, ne restent que deux options : soit 50 M$ en licences + maintenance (tous modèles économiques inclus), soit 25 M$ et au moins 20 % de croissance annuelle.

On peut voir dans ce changement un reflet de la généralisation du modèle de l'abonnement. Gartner souligne d'ailleurs cette année, pour la première fois, l'émergence des tarifications à la consommation.

La « vision » de Rubrik, l'« exécution » de Veeam

Gartner juge les fournisseurs sur deux axes. L'un prospectif (« vision »), centré sur les stratégies (sectorielle, géographique, commerciale, marketing, produit...). L'autre centré sur la capacité à répondre effectivement à la demande (« exécution » : expérience client, performance avant-vente, qualité des produits/services...).

Sur l'axe « vision », les fournisseurs classés au Quadrant se placent dans cet ordre :

  Fournisseur Date de création
1 Rubrik 2014
2 Commvault 1996
3 Cohesity 2013
4 Veritas Technologies 1995
5 Veeam 2006
6 Druva 2008
7 Dell Technologies 2016
8 HYCU 2018
9 Acronis 2003
10 IBM 1911
11 Zerto 2009
12 Arcserve 2014
13 Unitrends 1989
14 Micro Focus 1976

Sur l'axe « exécution » :

  Fournisseur
1 Veeam
2 Commvault
3 Veritas Technologies
4 Rubrik
5 Dell Technologies
6 Cohesity
7 IBM
8 Arcserve
9 Druva
10 Zerto
11 HYCU
12 Acronis
13 Unitrends
14 Micro Focus

 

Comme l'an dernier, six fournisseurs se placent dans le carré des « leaders » : Cohesity, Commvault, Dell Technologies, Rubrik, Veeam et Veritas Technologies.

Expérience, prix : des offres cloud encore complexes

Chez Cohesity, la brique sauvegarde/restauration se nomme DataProtect. Elle repose sur la plate-forme Helios. Gartner en salue à nouveau la simplicité d'usage et d'administration. Il donne également des bons points pour la défense contre les menaces (à renfort d'intégrations tierces) et la flexibilité des licences entre les offres cloud et on-prem. Avis moins favorable sur la cadence de diffusion des nouvelles versions. Idem pour l'offre cloud, autant fonctionnellement (en particulier sur la résilience) que du point de vue tarifaire (complexité).

Commvault se distingue quant à lui par la couverture fonctionnelle de sa suite Complete Data Protection. Comme par la flexibilité des options de déploiement (BaaS, hybride, appliance scale-out) et l'écosystème de partenaires. L'usage de la suite se révèle toutefois complexe ; et l'expérience client, variable sur le BaaS Metallic. Les fonctionnalités de sécurité nécessitent par ailleurs des services avancés de conception et d'implémentation.

Chez Dell, Data Protection Suite est la marque ombrelle. Elle regroupe Avamar, NetWorker, PowerProtect Data Manager et les services backup APEX. Parmi les bons points, le rythme d'adoption de la solution PowerProtect Cyber Recovery et la relation avec VMware, qui débouche sur des exclusivités telles que les instantanés « transparents » (sans proxy). Revers de la médaille, les nouveautés sont limitées dans Avamar et NetWorker. En outre, certaines appliances PowerProtect n'ont pas encore basculé vers Data Manager.

La protection du SaaS, grand chantier de la sauvegarde

Rubrik a pour lui la simplicité de déploiement et d'usage, la protection contre les ransomwares et le niveau d'adoption dans les grandes entreprises. Gartner apprécie moins la prise en charge limitée des applications SaaS au-delà de Microsoft 365. Ainsi que l'intégration d'Igneous (protection NAS), qui reste un chantier en cours.

Avec Veeam, les bons points portent essentiellement sur la prise en charge de Kubernetes (grâce à l'acquisition de Kasten) et la variété des plates-formes supportées (serveurs, stockage, apps). Les mauvais, sur l'absence de BaaS et de stockage natif, ainsi que sur la complexité globale.

Chez Veritas, on peut faire mieux sur le support technique, les nouvelles fonctionnalités cloud qui exigent un abonnement et la gestion de la solution de backup SaaS en partenariat avec Keepit. Son offre fait bonne impression pour ses multiples options de déploiement, son architecture cloud et sa couverture géographique.

Photo d'illustration © miklyxa - Adobe Stock

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