TechDays 2015: Azure, centre des développements et usages
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
Pour sa plénière d'ouverture, les développeurs ont été au centre des débats avec une orientation claire vers les usages. Microsoft pousse aussi son Cloud Azure avec une nouvelle initiative de pépinière.
C'est devant un parterre de plus de 3000 personnes, que Nicolas Gaume a étrenné ses premiers TechDays. Le tout nouveau directeur de la division DX (Developper Experience) avait comme tâche d'introduire la traditionnelle journée dédiée aux développeurs et de donner le cap de son futur sacerdoce au sein de Microsoft France. En préambule, il revient sur l'annonce de son arrivée. « Je n'aurais imaginé il y a 4 ou 5 ans, venir chez Microsoft. Mais aujourd'hui, les orientations prises par Satya Nadella d'ouverture, de développement des usages m'ont convaincu de m'investir dans cette division. » Les usages, les scénarios, voilà le credo de Nicolas Gaume et de ses équipes pour mieux appréhender les différentes solutions de Microsoft et leur donner une meilleure visibilité.
Pendant la plénière, les différents intervenants se sont donc employés à construire les différentes briques d'un projet interne à Microsoft France qui se nomme Herakles et qui a comme ambition de comprendre et d'améliorer l'expérience des visiteurs qui viennent dans les locaux de la firme. Pour se faire, les développeurs vont élaborer un site avec des technologies web (HTML5) sur le Cloud Azure à travers le service Website (front end), la gestion des API et une base de données SQL. « L'intérêt du Cloud est d'avoir plus de flexibilité, d'agilité et des réductions de coûts à la clé pour les développeurs », précise Pierre Lagarde, directeur du groupe évangélisme technique Windows client & web.
Microsoft en profite pour dévoiler quelques fonctionnalités intéressantes comme celle qui permet de réaliser des tests en production. « Cela signifie que depuis sa console Azure, le développeur peut réaliser des tests sur un pourcentage d'utilisateurs déterminé. Un moyen de faire du load balancing et d'anticiper les problèmes lors de la montée en charge », explique David Rousset évangéliste technique autour de HTML5. Des fonctionnalités qui s'adaptent parfaitement à l'orientation DevOps qui commence à se développer au sein des entreprises.
D'autres démonstrations ont été réalisées autour de la récupération de la donnée à travers de capteurs ou plus globalement des objets connectés pour intégrer ensuite ces informations dans Visual Studio. L'objectif est d'apporter de la valeur ajoutée à l'application. Cela peut aller de l'assistant vocal Cortana jusqu'au Machine Learning proposé dans Azure. Dans le cas du projet Herakles, il s'agira alors de se souvenir des préférences d'un visiteur lors de sa dernière visite et ensuite de lui pousser du contenu ou des éléments de personnalisation.
Les différentes briques pour créer son application dans Azure
IE 11 est presque mort, vive le projet Spartan
Autre brique dans le développement d'une application, le rendu sur un navigateur. Et Microsoft ne pouvait pas oublier dans les TechDays de mettre en avant son projet Spartan. Le navigateur qui sera intégré à Windows 10 « n'aura aucun rapport avec Internet Explorer. IE11 sera la dernière version du navigateur qui a rendu de bons et loyaux services à Microsoft. Nous l'intégrerons à Windows 10 uniquement pour les entreprises pour des raisons de compatibilité (notamment le support Active X) », confie David Catuhe, principal program manager sur Internet Explorer.
A l'occasion des TechDays, le responsable a présenté l'intégration de module Web Audio au sein du projet Spartan, ainsi que le moteur de rendu graphique. L'interface utilisateur n'est pas finalisée et les choses peuvent bouger en fonction des retours. « Nous avons eu pas moins de 20 000 feedbacks par jour et nous avons adopté du machine learning pour traiter ce flux », admet David Catuhe et de citer l'exemple où « plusieurs développeurs ne souhaitent pas avoir la barre d'adresse en haut, donc nous regardons pour la mettre en bas dans le navigateur. »
Une pépinière pour le Cloud Azure
Pour promouvoir l'ensemble de ces produits auprès des start-ups, Microsoft s'appuie sur son programme Bizpark qui aide les jeunes pousses et les développeurs à concrétiser, améliorer leur architecture et leurs applications. Après une version orientée vers la mobilité, Microsoft France lance la pépinière Azure pour les entreprises qui ont des projets orientés Cloud. Microsoft met à disposition des moyens, des architectes, des évangélistes sur la plateforme Cloud.
Parmi les start-up, on retrouve Alkemics, qui est une plateforme collaborative entre la grande distribution et les marques. Son CTO Antoine Perrin explique « proposer des services de moteur de recherche, substitution et recommandation basés sur la forte compréhension des données produits (au-delà du simple code-barre) et des interactions des utilisateurs avec ces produits ». Il travaille actuellement avec 800 marques et plusieurs distributeurs dont Auchan. Sur le plan de l'architecture technique, l'orientation Cloud était naturelle, mais la jeune pousse avait des prérequis comme une forte empreinte Open Source, « base de données NoSQL sur Cassandra, indexation avec Elastic Search avec du code écrit en Python ». Par contre, le traitement des données a été confié à HD Insight, la version Microsoft de la distribution Hadoop en mode Cloud, « à la fois en batch et en temps réel, nous avons besoin d'un cluster d'une trentaine de machines qui tournent pendant quelques heures. Le Cloud nous permet d'avoir cette flexibilité », constate le responsable technique.
Autre cas, celui de Reezocar, un site de vente de voiture d'occasion, « mais qui à la différence d'autres sites est centré sur l'acheteur avec des garanties, des expertises, des prestations de livraison de la voiture chez vous », résume Vincent Deboeuf, CTO de Reezocar. « La pépinière Azure nous a permis de repenser l'architecture technique qui était basée sur un hébergement classique. Nous avons réalisé des tests de pré-production an partant sur Azure Search avec des VM utilisant ElasticSearch sous Python, le front est en PHP sur des serveurs Linux. » L'objectif est d'ici l'été 2015 de basculer l'ensemble de la production sur le Cloud public de Microsoft. « Nous avons besoin de réactivité avec des indexations d'annonces plusieurs fois par jour, environ 60 annonces par secondes. Nous avons la volonté de passer de 5 millions d'annonces actuellement à 15 millions dans les prochains mois. Il était donc impératif d'avoir une solution rapidement évolutive », relate Vincent Deboeuf. Il regarde aussi vers la mobilité pour attaquer les 3 plateformes phares, iOS, Android et Windows Phone.
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