Emploi IT : À qui profite vraiment le "grand mercato"
Publié par Ariane Beky le - mis à jour à
RSSI et développeurs full stack font partie des profils les plus exposés à la grande rotation en France. Les experts IT ne sont pas les seuls concernés.
Discordance entre offre et demande d'expertise, alignement des budgets et des effectifs, rotation du personnel... Dans un contexte tendu, les aspirations de salariés peuvent évoluer.
On assiste à « une accentuation du phénomène de 'grande rotation' au premier trimestre 2023, et une tension accrue sur le marché du recrutement », explique Matthieu Imbert-Bouchard, directeur général de Robert Half France, enquête* à l'appui.
Selon une autre étude (Hays), cette rotation est plus marquée chez les professionnels du développement, de l'infrastructure, de la cybersécurité, du cloud et de la data.
5 métiers IT les plus exposés à la grande rotation
Robert Half relève que l'embauche de spécialistes dans ces secteurs, du développeur full stack au data scientist, reste tendue du fait d'une « pénurie de profils, d'un mercato élevé et d'une concurrence accrue » entre entreprises pour attirer les « meilleurs » profils IT.
Le rapport de force leur est très favorable, prévient l'entreprise spécialisée. « Des candidats font face à 3 à 5 offres simultanément et refusent des propositions qui ne correspondent pas à leurs attentes ». De surcroît, les experts IT ne sont pas les seuls concernés.
40% des répondants disent avoir été régulièrement sollicités par des recruteurs ces derniers mois. Par ailleurs, un quart des candidats ciblés ont refusé une offre d'emploi après l'avoir acceptée ou pendant la période d'essai. Et ce dans l'espoir de « mieux rebondir ».
Selon une autre source (Robert Walters), les 5 métiers les plus tentés par la démission sont :
1. RSSI (ou CISO en anglais)
2. Développeur full stack
3. Data analyst | Data scientist
4. Ingénieur DevOps
5. Architecte IT
Le cabinet Robert Half, de son côté, souligne que « la recherche de flexibilité, soutenue par le débat autour de la semaine de 4 jours, est une tendance forte ». Malgré tout, le salaire (mentionné par 67% du panel) est le principal enjeu. Le niveau des rémunérations devance ainsi largement des critères tels que : le lieu de travail, l'équilibre entre activité professionnelle et vie privée, le travail hybride ou encore la qualité des missions.
Matthieu Imbert-Bouchard prévient : « les envies de changement, d'évolution de carrière se renforcent, en parallèle des aspirations à une meilleure rémunération ».
*Enquête Robert Half menée le 30 mars 2023 auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 salariés français.
(crédit photo © Shutterstock)