Santé numérique des entreprises : La France peut (tellement) mieux faire…
Alors que la moyenne européenne s’établit à 25% d’entreprises en bonne santé numérique, la France est à la peine… Seuls 20% de nos entreprises seraient en grande forme numérique selon l’étude réalisée en 2024 par Zoho. Une réalité qui interpelle alors que l'IA émerge comme facteur clé de différenciation.

Réalisée par Zoho auprès de 1503 décideurs dans cinq pays européens, l'étude intitulée 2024 Étude sur l'État la Santé Numérique en Europe met en lumière certaines tensions dans la transformation numérique des entreprises en France. Avec seulement 20% d'entreprises numériquement performantes, l'Hexagone accuse un retard qui interpelle, d'autant que 40% des organisations françaises affichent une santé numérique jugée insuffisante. Ce déficit de maturité digitale menace directement la compétitivité des entreprises françaises sur la scène internationale.
Des obstacles persistants en France
90% des leaders de la transformation numérique rencontrent des obstacles significatifs lors de l'adoption d'applications cloud. Thomas Ciezar, Head of Marketing France pour Zoho explique : « Alors que 9 entreprises sur 10 rencontrent des problèmes dans leur parcours de transformation numérique, la question n'est pas de savoir si des obstacles se manifesteront, mais quand. » Les principales difficultés identifiées se manifestent lors de l'intégration des données issues des nouvelles technologies (33%), au moment de recourir à des spécialistes externes (32%) et lors de l'adoption par les collaborateurs (26%). Conscientes de ces défis, les entreprises font des choix ! Ainsi, 39% des entreprises européennes réduisent leurs coûts dans d'autres domaines pour maintenir leurs investissements numériques, un signe de l'importance stratégique accordée à cette transformation ! « L'interconnexion des outils, souvent réalisée de manière fragmentée, aboutit à une complexité difficile à maîtriser, observe Thomas Ciezar. L'unification offerte par Zoho, avec des outils intégrés nativement, permet de pallier cette problématique et de réduire les coûts d'intégration et d’accompagnement »
L'IA, révélatrice des écarts
Sans grande surprise, l'étude de Zoho pointe l'intelligence artificielle comme facteur majeur de différenciation. Ainsi, les entreprises qui revendiquent une bonne santé numérique sont près de huit fois plus nombreuses (44% contre 6%) à considérer l'IA comme essentielle et à en constater déjà les bénéfices. Plus significatif encore, 80% d'entre elles observent un retour sur investissement concret grâce à l'IA dans des domaines comme les chatbots, la détection des fraudes et l'automatisation. Les entreprises françaises, souvent moins optimistes que leurs voisines européennes concernant l'avenir économique, priorisent à 39% le prix/coût comme critère principal lors de l'adoption d'outils numériques. Or, cette approche présente le risque d'accentuer une certaine forme de retard technologique. Thomas Ciezar souligne l'importance de considérer le numérique sur un plan stratégique : « Il est primordial d'investir dans l'amélioration de la santé numérique, en allouant les ressources nécessaires car la bonne santé numérique favorise l'agilité et l'adaptabilité. Mettre l'accent sur la satisfaction client et l'expérience employé est crucial, car l'adoption des outils est le facteur clé de réussite. » Pour y parvenir, le projet numérique d’une entreprise devra être pensé comme un processus de remise en question continue. « Réussir l’intégration des technologies, c’est un projet qui s’entend sur le temps long et repose sur la réévaluation régulière de l’écosystème digital et des fournisseurs », précise Thomas Ciezar. Si les avantages de la transformation numérique sont reconnus – efficacité (42%), amélioration de l'expérience client (41%) et automatisation (34%) – le parcours reste semé d'embûches pour les entreprises françaises. Leur capacité à accélérer sur le chemin de la santé numérique va nécessairement conditionner leur compétitivité future ! « L’intégration opérationnelle de l’IA et la protection des données doivent être comprises comme les piliers des stratégies numériques à déployer sans délai ! » conclut Thomas Ciezar.