Automatisation : 400 millions d'emplois bouleversés à horizon 2030 ?
L'impact de l'automatisation sur l'emploi mondial fait l'objet d'un nouveau rapport du cabinet McKinsey (Jobs lost, jobs gained: Workforce transitions in a time of automation).
Selon un précédent rapport de la société de conseil, près de 50% des postes existants sont techniquement automatisables. Qu'en serait-il à horizon 2030 ?
L'hypothèse d'un remplacement systématique d'emplois par des robots ou des applications d'intelligence artificielle (IA) est écartée.
Toutefois, McKinsey estime dans son scénario médian que 15% des emplois seront impactés à horizon 2030. Soit 400 millions d'emplois concernés en équivalent temps plein (800 millions dans le scénario moins favorable).
Par ailleurs, sur une population active mondiale d'environ 3 milliards de personnes, jusqu'à 375 millions d'individus seraient appelés à changer d'activité professionnelle dans le monde ou à subir. Et ce sous l'effet combiné de l'automatisation et de la numérisation.
Polarisation des emplois
Pour certaines tâches, notamment administratives et de production, le taux d'automatisation pourrait atteindre entre 80 et 90% du temps de travail, a expliqué dans un entretien aux Échos Eric Hazan, directeur associé chez McKinsey.
Les travailleurs de la connaissance (médias, finance.) ne seront pas épargnés. D'autres sont moins exposés (services de proximité, santé, éducation, ingénierie, technologies.).
Par ailleurs, la polarisation des emplois est à l'oeuvre. Soit l'accroissement de la part des emplois plus qualifiés (généralement les mieux payés) et de celle des moins qualifiés. Ce qui induit une baisse des emplois à qualifications et rémunérations « intermédiaires ».
Heureusement, de nouveaux métiers verront le jour. Certains profils sont en position de force. Ils profiteront pleinement des créations nettes d'emplois liées à l'automatisation (ingénieurs, scientifiques, analystes.). Pour tous, la formation sera stratégique.
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La question de la montée en compétences et de l'aménagement du temps de travail lié à des tâches à valeur ajoutée doit donc être débattue et résolue, selon McKinsey.
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