BI, planification... Hyperion se met aux couleurs Oracle
Oracle anticipe une évolution inéluctable de l'offre Hyperion, tout récemment arrivée dans son portefeuille (suite à son acquisition). Cela n'empêche pas d'améliorer le développement des applications analytiques et de les égayer avec quelques innovations.
Comme l'expliquaient la plupart des intervenants de notre dossier "Business Intelligence" ( https://www.silicon.fr/dossier-bi-un-marche-de-171-milliard-deuros-26239.html ), ces technologies sont appelées à devenir des services applicatifs génériques, intégrés à du middleware. Au niveau applicatif, on retrouvera bientôt les applications plus spécifiques et/ou verticales, utilisant et combinant ces fonctions génériques.
Oracle illustre clairement ce mouvement en intégrant la Business Intelligence à sa gamme Fusion Middleware. Mieux encore, on y trouve désormais l'offre de consolidation et de planification budgétaire Hyperion, baptisée du nom emblématique d'Entreprise performance management (EPM).
L'économie numérique et mondialisée oblige les décideurs à définir des stratégies souples et adaptables, mais aussi à suivre le déploiement opérationnel de ces décisions sur le terrain pour réagir et réajuster les actions. Les fusions et rachats, et la pression des résultats financiers nécessitent des solutions de consolidation et de planification budgétaire avec une dimension Bi intégrée.
À l'instar de son concurrent Cartesis (racheté par Business Objects), Oracle Enterprise Performance Management System (issu en grande partie du rachat d'Hyperion) s'adresse aux managers chargés d'aligner l'opérationnel à la stratégie.
Un standard XML de reporting financier
En s'appuyant sur une gestion de la rentabilité pertinente et détaillée, l'entreprise peut organiser au mieux ses ressources humaines et financières. Hyperion Profitability Management analyse la rentabilité selon diverses méthodes. Associé aux outils BI d' Oracle EMP, il donne une image fidèle de la rentabilité selon divers critères comme les clients, les produits, les canaux, etc.
En intégrant le standard XBRL (de la famille XML) concernant le reporting financier, Oracle dote son produit de la capacité à dialoguer rapidement avec d'autres applications. La fonction XBRL Manager annoncée pour Hyperion Financial Reporting autorisera l'utilisateur à intégrer des étiquettes (tags) XBRL à ses rapports financiers composés de données provenant des trois produits d'Oracle: Hyperion Financial Management, Essbase ou et Hyperion Planning.
Smarts Spaces personnalisés et widgets professionnels sur mesure
L'éditeur annonce également des nouveautés pour sa suite Business Intelligence Foundation. Ainsi, Essbase Studio, environnement de développement et déploiement d'applications analytiques de la base de données multidimensionnelle d'Hyperion, sera amélioré avec la possibilité d'obtenir de la visibilité sur les données sources des résultats obtenus.
Avec Oracle Enterprise Performance Management Smart Space, les entreprises ou prestataires pourront créer des widgets de bureau à déployer par exemple sur les postes de travail. Créés selon les principes d'architecture SOA, ils seront le résultat de combinaisons de librairies de gadgets pré-packagées. Bien entendu, un outil de développement sera fourni pour développer ses propres widgets.
L'entreprise pourra ainsi déployer des espaces personnalisables (Smart Spaces) et intuitifs, doté d'une messagerie instantanée, et de gadgets maison, facile à utiliser sans effort de formation supplémentaire. C'est en tout cas le pari que fait Oracle avec l'introduction de sa philosophie Enterprise 2.0.
Grâce au module Calculation Manager (inclus dans Enterprise Performance Management Architect) l'utilisateur définit visuellement des règles métier et de calcul. Évolution imminente (les spécialistes apprécieront), ce module proposera des modèles de règles prédéfinies pour l'évaluation des performances. Ces règles peuvent être déployées vers Hyperion Financial Management, Hyperion Planning et Hyperion Essbase applications, pour limiter l'effort de développement et simplifier la maintenance.
Les analystes et directeurs financiers ont eux aussi droit à leurs widgets. S'ils ne simplifient pas la compréhension de leur domaine complexe, ils en rendent au moins l'aspect visible plus attractif. Un peu de fantaisie dans ce monde austère.
Sur le même thème
Voir tous les articles Open source