Recherche

Ballot screen : premiers bénéfices pour la concurrence et... nouvelles revendications

Les premières satisfactions pour Mozilla et Opera du choix de navigateur par défaut s'accompagnent de nouvelles revendications de la part d'autres éditeurs moins connus de navigateurs.

Publié par le | Mis à jour le
Lecture
4 min
  • Imprimer
Ballot screen : premiers bénéfices pour la concurrence et... nouvelles revendications

La résolution de la Commission européenne visant à imposer à Microsoft une offre de choix d'un navigateur alternatif dans Windows pour limiter la position dominante d'Internet Explorer en Europe semble exacerber les ambitions concurrentielles et les susceptibilités. Proposé depuis la fin février par l'intermédiaire d'une mise à jour, optionnelle, de Windows, cet écran de sélection doit permettre à l'utilisateur de choisir un autre navigateur par défaut qu'IE livré avec Windows. Outre les mises à jours en ligne, le «ballot screen» doit également apparaître lors de l'installation (l'activation) de Windows 7 sur les ordinateurs nouvellement achetés.

Cette initiative porterait donc ses fruits. « Nous commençons a voir quelques téléchargements dûs au programme européen de choix du navigateur », rapporte Asa Dotzler sur son blog. Si le coordinateur de projets pour la Fondation Mozilla en profite au passage pour annoncer les 100 millions de téléchargements de Firefox 3.6, il ne fournit aucun chiffre concret sur les bienfaits du programme en question. Le New York Times rapporte cependant que 50 000 personnes auraient téléchargés Firefox via le «ballot screen».

Chrome, le gagnant du «ballot screen»

Même son de cloche du côté d'Opera Software qui avait initié la plainte contre Microsoft auprès la Commission européenne de la concurrence début 2008. Selon l'éditeur norvégien, les téléchargements du navigateur Opera auraient triplé en France, Belgique, Angleterre, Espagne et Pologne depuis l'apparition de l'offre de choix. Des résultats d'autant plus surprenants que, selon Mozilla, une large majorité d'internautes ne connaît pas le «ballot screen».

Si de son côté Google se garde de toute déclaration pour le moment, son navigateur Chrome gagne du terrain à toute vitesse et frôle désormais les 7% en Europe selon StatCounter (contre 38,22% pour Firefox qui perd du terrain depuis décembre, 45,75% pour IE toutes versions confondues, 4,34% pour Opera et 3,71% pour Safari). Il faut dire que Google met le paquet avec, notamment, une campagne de communication massive (affiches 4×3, pleines pages de publicité dans les magazines généralistes. du jamais vu pour un navigateur).

Les confidentiels se rebellent

Autre effet inattendu, la contestation des «petits» éditeurs. Si l'écran de Windows met en avant les cinq navigateurs les plus utilisés du moment (IE, Firefox, Chrome, Safari, Opera) dans un ordre d'affichage aléatoire, il propose également les navigateurs d'éditeurs plus confidentiels, à savoir Avant Browser, Flock, GreenBrowser, Maxthon, SlimBrowser et Sleipnirs. Problème : les applications ne sont pas visibles au premier coup d'oeil du «ballot screen» (il faut faire défiler l'ascenseur horizontal pour les faire apparaître). Du coup, ça râle. Les éditeurs se sentent lésés et le font savoir à Bruxelles. Dans un courrier commun adressé à la Commission européenne, ils demandent « le simple ajout d'un texte ou d'un élément visuel qui indiquerait à l'internaute moyen qu'il existe d'autres choix à droit de la partie visible de l'écran ». Seront-ils entendus?

Un mécontentement n'arrivant jamais seul, l'European Committee for Interoperable Systems (ECIS) y met son grain de sel. L'association chargée de promouvoir l'interopérabilité dans le secteur des nouvelles technologies informatiques veut en effet étendre le «ballot screen» à toute la planète et pas seulement l'Europe. « L'initiative européenne va aider à stimuler la concurrence, mais laisse la plupart des ordinateurs dans le monde avec les systèmes d'exploitation liés à Internet Explorer. Nous appelons les autorités de la concurrence du monde entier à regarder de près ce qui s'est passé en Europe et à agir au nom de leur consommateurs, déclare Thomas Vinje, conseiller juridique de l'ECIS, dans une lettre datée du 2 mars. Alors seulement aurons-nous un marché pleinement concurrentiel pour construire de meilleurs navigateurs. » Si avec tout ça Microsoft n'a pas compris que son navigateur ne faisait plus l'unanimité.

A lire aussi : Dossier : quel sera le navigateur phare de l'année 2010 ?

Livres Blancs

Voir tous les livres blancs
S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page