Coronavirus : le boom des solutions collaboratives ?
Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
Dans le contexte du coronavirus, les éditeurs de logiciels de collaboration cherchent à accompagner le recours au télétravail.
Face au coronavirus, les appels au télétravail se multiplient.
IBM, qui avait mis le holà sur cette pratique il y a quelques années, la recommande désormais vivement à ses employés situés dans les zones touchées par l'épidémie.
Même discours chez Google pour les quelque 8 000 personnes du siège social européen (Dublin), après qu'une d'entre elles a fait état de « symptômes probablement grippaux ».
Du côté de F5 Networks, on a fermé, lundi, les locaux de Seattle, un des employés ayant été en contact avec un porteur du coronavirus. En toile de fond, le développement d'un foyer de contamination dans l'État de Washington, où étaient localisés l'ensemble des 9 morts recensés pour l'heure aux États-Unis.
Twitter aussi « encourage fortement » tous ses employés (environ 5 000) à télétravailler. C'est même obligatoire pour ceux basés au Japon, à Hong Kong et en Corée du Sud.
Dans cette zone géographique, l'usage des solutions de communication à distance est en plein boom depuis le début de l'épidémie.
C'est tout du moins ce qui ressort des statistiques de Cisco. Le groupe américain affirme avoir enregistré, au Japon, à Singapour et en Corée du Sud, 4 à 5 fois plus d'utilisateurs actifs sur Webex qu'en temps normal. Et les sessions durent en moyenne deux fois plus longtemps.
Dans ce contexte, Cisco dote la version gratuite de Webex Meetings de fonctionnalités supplémentaires :
Les entreprises non clientes de Webex bénéficient par ailleurs d'une licence gratuite de 90 jours.
Soldes de printemps
Google n'ajoute pas de fonctionnalités à Hangouts Meet, mais ouvre à tous les clients G Suite des capacités normalement réservées à certaines éditions de la suite bureautique :
La mise en place doit être finalisées d'ici deux à trois semaines. Il en sera ainsi jusqu'au 1er juillet 2020. Il reviendra toutefois aux administrateurs d'activer les fonctionnalités en question.
Chez Zoom, on assure avoir recensé, en janvier-février, davantage d'utilisateurs actifs que sur toute l'année 2019.
L'éditeur met l'accent sur le marché chinois. Sur place, la limite de 40 minutes pour les sessions à plus de 2 participants est levée.
Zoom annonce par ailleurs l'extension à une dizaine de pays supplémentaires - dont la France - de son service de téléphonie cloud Zoom Phone, qui permet d'appeler des numéros locaux.
Son cours boursier s'est envolé depuis le début de l'année : d'environ 68 $, il est passé à 117,47 $ en clôture ce 3 mars.
Photo d'illustration © Cisco