Dassault Systèmes et IBM : un nouveau modèle pour une relation unique
Publié par La rédaction le - mis à jour à
« A business unique, relation unique ». C'est en ces termes qu'Albert Bunshaft, vice-président IBM PLM Solutions, nous a présenté le partenariat privilégié qui unit IBM à Dassault Systèmes
Après vingt années de collaboration, les deux protagonistes ont revu leur copie et adopté un nouveau modèle économique. IBM se concentre sur les gros clients, sur lesquels il réalise un chiffre d'affaires uniquement pour la partie logiciels PLM (Product Lifecycle Management) supérieur au milliard de dollars (le reste, matériel, logiciel et services, n'est pas communiqué !). A Dassault Systèmes de démocratiser le PLM auprès du reste du monde.
« Notre relation avec IBM est critique et fait partie de l'évolution de notre business« , vient nous confirmer Bruno Latchague, vice-président PLM de Dassaults Systèmes et correspondant privilégié d'IBM. « IBM a une position unique, ils vendent la transformation en client et l'intégration, ce qui nous permet de nous concentrer sur le développement logiciel. »
« IBM est notre partenaires sur les gros clients, mais notre relation est bidirectionnelle, ce qui nous permet de mieux comprendre le marché et de satisfaire la demande. Travailler ensemble est critique« . Ce que confirme Albert Bunshaft, d'IBM, « Notre partenariat est sur le long et représente un très gros investissement en R&D. L'histoire continue. »
Il sera intéressant de suivre l'évolution de cette relation. Mais Albert Bunshaft dessine déjà sa vision du futur. « Il y a de nombreuses opportunités pour IBM d'ouvrir des secteurs verticaux. Il ne s'agit pas seulement de vendre du logiciel, mais également de changer notre approche du marché. IBM a déjà plus de 100 clients répartis sur 600 sites. »
La spécificité d'IBM sur la PLM est de disposer d'équipes spécialisées qui créent des produits qui répondent aux attentes des clients. Le travail du 'Team PLM' est donc de sélectionner des marchés, d'adapter le langage et les processus, et d'apporter son expertise.
« Nous avons identifié douze marchés et cinquante sous segments »,enchaîne IBM. « Nous travaillons ensemble quand c'est nouveau, réplicable et réutilisable. Par exemple dans l'aéronautique. Dassault Système est très important pour la réutilisation. »
« La priorité d'IBM porte sur les infrastructures d'entreprise. Nous ne sommes pas dans les applications, à l'exemple de notre relation avec SAP sur les ERP. En revanche, nous travaillons sur les liens avec le PLM dans une approche de 'supply chain'. Comment intégrer notre ingénierie au monde de l'entreprise ? »
« C'est pour cela que notre architecture est ouverte« , rebondit Dassault Systèmes. « Nous évoluons vers la SOA (Service-Oriented Architecture) compatible avec WebSphere. C'est critique et c'est pourquoi IBM est critique pour nous. De plus, dans une démarche de globalisation, IBM nous apporte l'optimisation de l'administration, des réseaux, etc. »
A IBM de fournir la couche générique. « Nous mettons tous les composants ensemble en gérant la complexité du client et des organisations IT. Nous dynamisons les infrastructures sans sacrifier un maillon de la chaîne. »
Reste donc aux deux compères, dans un futur proche, à conquérir le marché des entreprises moyennes. « Les technologies en place glissent vers les PME. C'est une opportunité pour capturer les acteurs du marché« , nous confie IBM.
Le mot de la fin revient à Bruno Latchague, de Dassault systèmes. « Nous avons deux opportunités : étendre la couverture du PLM et créer un espace ouvert sur les segments verticaux. Prenez les services, ils sont au niveau de la CAD d'il y a dix ans. Nous allons démontrer qu'utiliser nos technologies va créer une rupture.« . A suivre donc !