Digital Workplace : comment capter l'attention des collaborateurs
Publié par Alain Clapaud le | Mis à jour le
Faire monter en compétences les collaborateurs et développer de nouveaux cas d’usage reste un enjeu clé pour la réussite des projets de digital workplace.
ll en est des réseaux sociaux d’entreprise et des digital workplaces comme des services grand public : il faut se battre pour capter l’attention des collaborateurs et assurer le succès de ces solutions.
Non seulement le contenu présenté à l’utilisateur doit être suffisamment riche pour retenir son attention, mais il faut être dans une démarche d’engagement pour le convaincre de commenter, liker et produire du contenu lui-même.
Nicolas Saliba, CEO de Tryane, l’éditeur d’un outil de mesure d’audience dédié à la digital workplace, souligne : « Souvent les projets de digital workplace sont menés par l’IT qui donne un outil et dit aux métiers, allez-y ! Notre approche s’apparente beaucoup plus au digital marketing : il faut connaître ses différents types d’audiences, savoir par quels canaux les utilisateurs communiquent. »
Personnaliser les contenus
Adapter et personnaliser le contenu en fonction de chaque cible et de chaque canal est clairement le moyen de gagner l’attention du collaborateur et être sûr de toucher la cible.
Pour Florian Bouron, CEO de Mozzaik365, la notion de personnalisation est capitale : « les digital workplace proposent beaucoup trop d’informations et les collaborateurs n’auront pas la volonté d’y aller, car les informations présentées ne les concernent pas. Même si on arrive à segmenter des audiences, les utilisateurs vont subir l’expérience, car la page est créée et ne peut être modifiée. Il faut rendre l’utilisateur acteur, lui fournir un dashboard où il va retrouver les informations qu’il souhaite, aller vers ce que nous appelons l’ultra-personnalisation où chaque page d’accueil ressemble à son utilisateur. »
L’autre tendance lourde du moment est de chercher à toucher les frontline worker, des collaborateurs de terrain qui n’ont pas nécessairement de PC.
Karen Sutton, Enterprise Account Manager EMEA chez LumApps explique cette tendance : « Chez nos clients de longue date, nous avons une vraie volonté d’embarquer les frontliners avec une stratégie pour pouvoir les toucher. Il faut leur donner des outils mobiles qui leur parlent. Nexity par exemple utilise de plus en plus la vidéo couplée au mobile pour diffuser la parole des dirigeants avec un discours plus proche du terrain. » Elle évoque notamment l’exemple de Norauto qui diffuse des sessions de formation en peer-to-peer réalisées par les collaborateurs, depuis leur mobile en atelier.
IA et gamification
Le battage médiatique sur ChatGPT interpelle nécessairement les professionnels de la digital workplace. Jean-Guillaume Buvry,
Directeur de l’agence Atlantique chez Digiwin, une ESN spécialisée dans ces projets estime que ChatGPT ne va pas immédiatement révolutionner la digital workplace, mais peut néanmoins rendre de vrais services : « Le sujet est en réflexion chez de nombreux éditeurs. Jalios, par exemple, a créé une interface avec ChatGPT pour récolter les mots-clés sur une simple photo. C’est un exemple tangible que va pouvoir délivrer ChatGPT sur une digital workplace. »
Sujet très en vogue il y a quelques années, la gamification est entrée dans un mode plus mature.
Pour Samuel Renault, consultant fonctionnel sur Exo Platform, la gamification n’est pas juste un gadget mais peut booster la communication et la collaboration : « Il faut pouvoir reconnaître la participation des collaborateurs, pas seulement une fois par an ou le dirigeant va féliciter ceux qui ont contribué. Il faut alimenter une reconnaissance pair à pair, remercier d’une contribution via un commentaire que l’on nomme le Kudos. La gamification permet de recréer du lien. »
Si l’outillage a clairement une part à jouer dans le succès d’une digital workplace, la conduite du changement et la mise en place de mécanismes d’engagement reste clé dans son usage effectif.
Pour aller plus loin sur le sujet :
> Digital Workplace : comment organiser le travail en mode hybride
> Digital Workplace : pourquoi le Mac marque des points
> Digital workplace : le Chromebook prend ses marques