Fin de parcours pour l'éditeur chinois Red Flag Linux
Créé en 1999 par l'Institut de recherche en logiciel de l'Académie des sciences chinoise, Red Flag Linux vient aujourd'hui de fermer ses portes. Les difficultés ont commencé il y a presque un an pour empirer rapidement par la suite. Ainsi, les salaires n'ont pas été versés depuis maintenant plusieurs mois.
Eric Peng, du cabinet IDC, avance une explication pour cette débandade : « Un manque de notoriété de la marque et d'investissements soutenus, couplé avec la montée de rivaux, dont Red Hat Enterprise Linux et SUSE Linux Enterprise, ont précipité cette chute », résume-t-il.
L'Académie des sciences réfute les problèmes d'investissement, préférant parler d'une gestion calamiteuse de l'entreprise par ses dirigeants.
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Tout pour réussir. sauf le produit
Red Flag Linux avait pourtant tout pour s'en sortir. Largement soutenu par l'État chinois, l'éditeur était très présent au sein de l'administration locale. Afin de combattre le piratage de Windows, la Chine avait même imposé cette offre dans certains cybercafés.
Bref, les contrats ne manquaient pas. Toutefois, le problème résidait plus dans le produit. Construit autour d'Asianux, sur une base Red Hat, il manquait à la fois de modernité et de mises à jour. Dépassée, l'offre de Red Flag Linux ne présentait finalement qu'un seul avantage ; celui d'être soutenu par l'État chinois. Cela n'a visiblement pas été suffisant.
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