General Motors sécurise ses voitures connectées
A travers les capteurs, les liaisons radios, les systèmes d'exploitation embarqués, les différents logiciels, la surface d'attaques des automobiles pour des pirates informatiques a considérablement augmenté ces dernières années. Si on ajoute à cela, les différents programmes pour rendre les voitures autonomes, les risques sont en forte croissance.
Devant cette montée en puissance des menaces, les constructeurs automobiles ne comptent pas rester les bras croisés. L'initiative prise par General Motors s'inscrit dans cette prise de conscience. Le constructeur américain vient en effet de nommer pour la première fois un directeur en charge de la cybersécurité de ses produits. L'heureux élu se nomme Jeff Maximilla, il était auparavant en charge d'un groupe d'ingénieurs chez GM en charge des systèmes de divertissements dans les automobiles.
Renforcer une sécurité fortement contestée
Le vice-président du développement global des produits, Mark Reuss, a expliqué que ce recrutement avait été un long processus. « Nous avons été voir la Navy, l'activité nucléaire de la Navy, nous avons été voir aussi Boeing pour leur demander quels profils ils recrutaient, à quels salaires ils embauchaient, etc. » Au final, Jeff Maximillia va s'occuper d'analyser et de fiabiliser « les systèmes critiques embarqués ». Il va discuter avec beaucoup de partenaires du premier constructeur mondial car, comme l'indique des spécialistes, « les voitures modernes sont des ordinateurs sur roues ». Du pneu intelligent développé par Michelin, aux assureurs qui moduleraient les polices en fonction des données de conduite, en passant par les logiciels de cartographies, les points d'entrée sont multiples.
Une tâche qui s'annonce particulièrement ardue quand on sait que les hackers depuis quelques années rivalisent d'ingéniosité pour démontrer les vulnérabilités des voitures connectées. Au point qu'un groupe d'experts en sécurité, I Am The Cavalry, s'est inquiété et a exhorté les constructeurs à prendre des mesures fortes pour mieux sécuriser les véhicules. A la conférence Black Hat qui a eu lieu cet été, deux chercheurs, Charlie Miller et Chris Valasek, avaient analysé la surface d'attaque de 24 voitures émanant de divers constructeurs. Même le FBI a émis une alerte sur la voiture autonome qui pourrait être classée comme une arme en cas de détournement par des cybercriminels.
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