IBM se prédit un bel avenir en intégrant SPSS
Selon l'étude Break Away with Business Analytics and Optimization menée par IBM fin 2009, un décideur sur trois prend des décisions d'après des informations dont il n'est pas sûr, ou sans s'appuyer sur aucune donnée. Pire encore, un décideur sur deux reconnait ne pas disposer de toutes les informations nécessaires à la réalisation de son travail. Enfin, les entreprises qui réussissent s'illustrent par la capacité à anticiper et à « prédire » les actions et leur impact.
« Aujourd'hui, les entreprises sont généralement plutôt matures sur l'automatisation des processus,via des applications structurantes (ERP, CRM.). Elles sont donc à un stade où l'analyse des données apporte des leviers supplémentaires, avec des solutions de type Cognos, voire avec des fonctions prédictives comme celles fournies par SPSS », explique Henri Thouvenin, directeur des ventes d'Information management chez IBM. Comme l'expliquait Ambuj Goyal, directeur général de la division Information Management chez IBM (4 000 consultants dont 200 en France), l'offre InfoSphere intègre un référentiel commun pour les informations structurées ou non (dont ETL, MDM, etc.), corrélées et utilisées en analyse à un second niveau par les solutions Cognos, iLog et SPSS.
L'analyse prédictive nécessite des données fiables
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Certes, la dimension prédictive qu'apporte SPSS à IBM peut justifier l'investissement de 1,2 milliard de dollars. Cependant, Hervé Dhélin, directeur marketing SPSS pour l'Europe du Sud rappelle que « la prédiction réalisée par les algorithmes de SPSS s'appuie sur des données. Encore faut-il s'assurer de la disponibilité et de fiabilité de ces données. Cela justifie pleinement la synergie avec InfoSphere et DB2. Par ailleurs, nous collaborions déjà avec les équipes de Cognos et d'Ilog, avant le rachat. »
Si IBM s'est toujours défendu de proposer des applications, cette posture ne tient plus. En effet, Cognos propose des applications analytiques horizontales (par fonction) ou verticales (par métier). En outre, Ilog est présent sur la chaîne d'approvisionnement (supply chain) et SPSS sur la fonction marketing et le CRM. « Nous proposons des solutions verticales visant à accélérer le go-to-market, à l'heure où les entreprises ne souhaitent plus déployer une solution en plusieurs mois ou années, mais en quelques semaines », se défend Henri Thouvenin. S'il ne s'agit pas d'applications, que sont donc ces solutions ?
Vous avez dit applications ?
Après les 12 milliards d'investissements sur la division Information Management, IBM confirme un investissement à venir de 30 milliards sur les logiciels, et dévoilera sa feuille de route pour l'intégration de SPSS à l'offre IBM courant janvier 2010. À venir, des « blueprints SPSS », « squelettes applicatifs » ou « modèles applicatifs ». Le mot application serait-il devenu tabou chez Big Blue ? Étonnant à l'heure où les services représentent une large partie de son chiffre d'affaires !
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