La Chine boude Windows au profit de Linux
Microsoft a dû se frotter les mains lorsque le Chinois Red Flag Linux a rendu les armes, en février dernier (voir « Fin de parcours pour l'éditeur chinois Red Flag Linux »). Toutefois, les aléas de la politique internationale ont récemment changé la donne.
Les États-Unis et la Chine s'accusent en effet mutuellement d'espionnage. Et la Chine hausse le ton. Après avoir poussé les banques à abandonner les serveurs IBM (voir « Face à la surveillance US, la Chine écarterait IBM du secteur bancaire »), le gouvernement s'attaquerait aujourd'hui directement au système d'exploitation Windows.
Ainsi, les autorités ont récemment indiqué leur intérêt en faveur de la mise au point d'un système d'exploitation chinois, qui pourrait remplacer Windows, du moins au sein des services administratifs.
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Ceci permettra également de résoudre le problème lié à la fin de vie de Windows XP, un OS encore massivement utilisé en Chine. Windows 8 n'est pas pressenti pour devenir le remplaçant de XP dans l'Administration chinoise. Le gouvernement a en effet demandé à ce que cet OS soit écarté lors de l'achat de nouveaux ordinateurs.
Linux, garant de l'indépendance technologique ?
Avec ces diverses annonces, les éditeurs chinois de systèmes d'exploitation Linux se sentent pousser des ailes. Le caractère open source de cette offre permet en effet de l'adapter aux spécificités du pays, mais également d'opérer des audits approfondis afin d'écarter tout risque de présence de porte dérobée au sein du code.
Une position qui n'est pas sans rappeler celle d'Arnaud Montebourg en France, lequel souhaiterait favoriser le développement d'un système d'exploitation français. dans le monde mobile cette fois-ci (voir « Arnaud Montebourg s'intéresserait à un OS made in France »).
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