Logiciels libres : Munich va-t-il faire volte-face ?
L'adjoint au maire de Munich Josef Schmid conteste aujourd'hui le choix de Linux et des logiciels libres pour les 16 000 postes de la municipalité. Selon lui, les plaintes des utilisateurs pousseraient les services municipaux à revoir leur position. Un panel d'experts devrait statuer sur la possibilité de revenir aux solutions Microsoft, Windows et Office pour l'essentiel.
Un revirement rapide, qui semble presque suspect. Il y a encore peu, la ville de Munich annonçait en effet souhaiter encore augmenter son utilisation des logiciels open source.
En juillet, la municipalité estimait avoir économisé 34 millions d'euros en frais de licence, permettant ainsi de contrebalancer largement le coût total de cette migration, chiffré à 23 millions d'euros (voir « Munich et Canonical chiffrent les économies en migrant sous Linux »).
Rappelons que Windows a été remplacé par LiMux (un dérivé d'Ubuntu), Internet Explorer par Firefox et Office par LibreOffice. 15 000 postes parmi les 16 000 de la ville sont concernés par cette migration. Le mouvement vers les logiciels libres a été lancé en 2003 (voir l'article « Microsoft perd la ville de Munich, face à Linux »).
Manouvre politique ou lobbying ?
Le nouveau maire de Munich - Dieter Reiter - a lui aussi exprimé certains doutes quant à la qualité des outils open source face aux offres de Microsoft. Un avis qui ne semble toutefois pas partagé par le reste du conseil municipal.
Il est à noter que Microsoft devrait déménager ses bureaux allemands à Munich en 2016, suite à un accord mis en place par divers intervenants, dont Dieter Reiter. Si ce dernier explique que ceci n'a pas de lien avec son aversion pour LiMux, il admet toutefois être un fan des produits de l'éditeur américain.
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