Messageries collaboratives : à qui la prime coronavirus ?
Les solutions de messagerie collaborative - Slack et Teams en tête - rivalisent de chiffres pour illustrer la croissance de leur adoption.
Microsoft et Slack se sont rendu coup pour coup ces dernières heures.
Slack avait d'abord officialisé le déploiement d'une « nouvelle expérience », dans un premier temps sur son application de bureau. Au programme, entre autres, un menu de raccourcis et davantage d'options de personnalisation.
Microsoft n'a pas tardé à répliquer, en annonçant également du nouveau pour Teams, à venir d'ici à la fin de l'année. En l'occurrence :
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- Suppression du bruit d'arrière-plan
- Icône « main levée » pour prendre la parole
- Possibilité de mettre une discussion dans une fenêtre séparée
- Mode hors-ligne
- Intégration du système de téléphone cloud Microsoft 365 Business Voice
- Jonction avec les casques industriels connectés RealWear
Microsoft a fourni, en parallèle, quelques données sur l'utilisation de Teams.
Le 18 mars, il a recensé 44 millions d'utilisateurs actifs, contre 32 millions une semaine plus tôt.
Le pointage officiel précédent remontait à novembre 2019. Le compteur en était alors à 20 millions.
Dans ce contexte, Jared Spataro, vice-président Microsoft 365, a clamé : « C'est un véritable point d'inflexion. [.] On ne travaillera plus jamais comme avant ».
Des utilisateurs vraiment actifs ?
Slack critique de longue date les méthodes de comptage appliquées à Teams. Et préfère mettre l'accent sur le niveau d'utilisation « active » de son service : en moyenne, 90 minutes par jour pour chaque utilisateur.
Chez Microsoft, on considère un utilisateur comme actif dès lors qu'il réalise au moins une action sur l'une des instances de Teams (web, desktop ou mobile). Les actions « non intentionnelles » comme le démarrage automatique de l'application ne sont pas pris en compte.
La firme de Redmond avait clarifié cette méthode de comptage à l'automne 2019. Elle avait précisé avoir enregistré, sur le mois d'octobre, 220 millions d'actions de type « ouvrir », « éditer » et « télécharger ».
Slack avait rétorqué enregistrer plus de 5 milliards d'actions par semaine. Et déploré que l'activité sur Teams se concentrât non sur les flux de travail, mais sur les conférences, notamment du fait de l'intégration « forcée » de Skype for Business.
La température avait commencé à monter entre les deux groupes à l'automne 2016. Quelques mois après le lancement de Teams, Slack avait acheté une pleine page dans le New York Times pour « accueillir » son concurrent.
La semaine dernière, à l'occasion de ses résultats trimestriels, Slack avait déclaré compter 110 000 clients sur ses offres payantes.
Un document daté du 18 mars signale une accélération des recrutements. La messagerie a accueilli 7 000 clients payants supplémentaires entre le 1er février et le 18 mars 2020, contre une moyenne de 5 000 sur chacun des deux précédents trimestres fiscaux.
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