Microsoft 365 : la « taxation » des abonnés mensualisés passe mal
Parallèlement à la hausse des prix sur les éditions commerciales de Microsoft 365, un surcoût va s'appliquer aux offres mensualisées. Les partenaires n'y restent pas indifférents.
S'engager pour plus longtemps et payer moins cher en contrepartie ? Dans l'édition de logiciels, le modèle s'est d'autant plus ancré avec la transition vers le cloud. Microsoft l'avait mis en avant cet été, à l'heure d'annoncer une hausse des prix pour les éditions commerciales - hors Éducation - d'Office 365. Échéance : le 1er mars 2022.
À cette date, l'abonnement Business Basic passerait de 5 à 6 $/mois/utilisateur (+20 %). Business Premium, de 20 à 22 $ (+10 %). Office 365 E1, de 8 à 10 $ (+25 %). E3, de 20 à 23 $ (+15 %). E5, de 35 à 38 $ (+8,5 %). Des augmentations valables à l'échelle mondiale, « avec des ajustements pour certains marchés ».
En parallèle de cette annonce, Microsoft avait évoqué l'évolution d'un de ses programmes partenaires : CSP (Cloud Solution Provider). En point de mire, l'extension de la « nouvelle expérience commerciale » - déjà appliquée à Azure - sur l'ensemble de son portefeuille de services en ligne.
Initialement, telles que communiquées au public, les grandes lignes de l'agenda pour cette « nouvelle expérience » étaient les suivantes :
- 1er septembre 2021
Début de l'expérimentation pour Microsoft 365, Dynamics 365, la plate-forme Power et Windows 365.
- Octobre 2021
Ouverture au programme CSP, avec des incitations financières à destination des partenaires pour faire la bascule.
- Janvier 2022
Disponibilité globale sur les offres commerciales avec licences par siège.
- Mars 2022
Sur ces offres, fin de l'ancien système transactionnel ; aussi bien pour les nouvelles souscriptions que les renouvellements.
Ajout d'une option à 3 ans d'engagement sur Microsoft 365, en écho à celle disponible sur Dynamics 365.
Microsoft 365 : la mensualisation pénalisée ?
Microsoft a modifié le calendrier à plusieurs reprises dans les semaines qui ont suivi. En repoussant certaines échéances. Par exemple pour les renouvellements sur l'ancien système transactionnel. Aux dernières nouvelles, ils pourront finalement se faire jusqu'au 30 juin 2022.
À cette même date devrait se terminer une promotion au niveau du programme CSP. En l'occurrence, les offres mensualisées - hors Windows 365 - au même prix que les annualisées.
La suite est moins plaisante. Elle a en tout cas donné lieu, entre autres, à une pétition. Lancée il y a quelques semaines sous l'impulsion d'un partenaire Microsoft, elle vient de passer les 1500 signataires. Objet : une « pénalité » qui s'appliquerait aux options mensualisées. Et pas n'importe laquelle : un surcoût de 20 % par rapport aux offres avec engagement annuel. Du côté de Microsoft, on préfère parler de « flexibilité à prix premium » (possibilité d'arrêter l'abonnement et de modifier le nombre de sièges).
« C'est odieux pour le modèle SaaS », peut-on lire parmi les commentaires qui accompagnent la pétition. « Ils [Microsoft] veulent écarter les petits MSP qui ne [peuvent] pas porter le risque d'un client mauvais payeur », s'émeut un autre signataire. « Cela va tuer beaucoup de partenariats », s'alarme un troisième.
Photo d'illustration © Sergey Novikov - Adobe Stock
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