Mike Koehler, p-dg de Teradata : 'Notre avance technologique nous rend très confiants'
Quelles sont vos trois priorités à court et moyen terme ?
Notre premier objectif consiste à nous concentrer sur notre coeur d'activité (core-business). Cela ne signifie pas "rester passif". Au contraire, il s'agit pour nous d'étendre les possibilités de notre plate-forme technologique, et d'élargir notre leadership.
Seconde priorité : bâtir des applications analytiques pour répondre aux attentes de nos clients. Nous y parviendrons en nouant des partenariats aussi bien globaux que locaux afin d'intégrer au mieux les métiers de nos clients, et leurs spécificités. Certes, nous disposons nous-mêmes de certaines briques, mais on apporte souvent plus de valeur ajoutée en enrichissant l'offre via des partenaires.
Enfin, nous devons regarder vers le futur. Notre département "recherche et développement" doit rester au top de la technologie.
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Justement, sur quels créneaux investissez-vous ?
Aujourd'hui, nous travaillons sur les technologies liées aux données textuelles et de recherche, et sur le moyen d'enrichir la BI avec ces techniques de recherche. Par ailleurs, nous avançons également sur de nouveaux types de données comme le RFID, ou les informations de localisation géographiques (ou géospatiales). En effet, les nouvelles données amènent de nouveaux types de décision. Et nous accompagnons technologiquement nos clients pour y faire face. D'ailleurs, nos utilisateurs nous poussent régulièrement à agir en ce sens.
Avec une telle trésorerie et une bonne croissance, allez-vous mener des acquisitions ou rester sur de la croissance organique ?
Historiquement nous achetons essentiellement de petites entreprises disposant de savoir-faire uniques, comme des applications analytiques de supply chain management. Il arrive également que nous acquérions uniquement la propriété intellectuelle d'une technologie, comme pour notre solution de Master Data Management (MDM). Enfin, nous pouvons racheter une société pour sa force de consulting. La croissance organique reste un moteur essentiel pour Teradata.
Teradata n'est-elle pas devenue aujourd'hui une proie à racheter ?
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(Sourire amusé) Nous avons réalisé 1,6 milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2006. De plus, nous avons enregistré une croissance de 9 % sur le premier semestre 2007, comparé au premier semestre 2006. Sur la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), cette croissance s'élevait à 19 %. En 2008, nous visons une croissance entre 7 et 9 %.
Nous sommes donc une société relativement importante et en bonne santé. Un rachat serait de l'ordre de 5 milliards de dollars environ. Or, la dépense des entreprises dans le monde en datawarehouse est estimée à environ 19 milliards de dollars, en incluant le logiciel, le matériel et le service. Tirez-en vous-mêmes la conclusion.
(Je laisse ce soin au lecteur.)
Des concurrents, comme IBM ou HP par exemple, sont de plus en plus actifs sur la BI. Représentent-ils un risque important ?
Il existe de nombreux concurrents sur notre secteur, et nous les respectons tous. Néanmoins, nous restons les spécialistes du datawarehouse, reposant sur des technologies plus complexes que le transactionnel de type OLTP (On Line Transactional Processing), sur lequel sont spécialisés la plupart de ces acteurs. Par ailleurs, notre avance technologique nous rend très confiants.
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