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Oracle joue la Transformation. Après un essai réussi ?

Anthony Lye, Senior Vice President Oracle CRM chez Oracle Corp., explique pourquoi et comment Oracle peut accompagner les entreprises dans leurs évolutions

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Oracle joue la Transformation. Après un essai réussi ?

Vous intervenez actuellement sur l'événement Oracle Transformation Tour. Une transformation passe-t-elle par l'informatique, l'organisation ou les personnes ?

Pour qu'une transformation ait réellement lieu, elle doit combiner les trois et les entraîner vers un objectif commun. L'évolution des processus et des personnes est indispensable pour faire changer une entreprise.

Nous sommes passés de l'informatique centralisée des mainframes, où l'entreprise devait tout réaliser elle-même, aux architectures distribuées avec acquisition de logiciels à intégrer. Néanmoins, les logiciels viennent souvent répondre à un besoin, et n'apporte qu'une partie de la réponse au problème. On a donc vu émerger les ERP, le CRM, le SCM. Mais si l'on considère le point de vue des clients ou des employés, ils ne pensent pas ainsi, mais plutôt en termes de services et de produits. C'est pourquoi l'informatique doit permettre de produire des produits et des services différenciateurs. Et ce, à travers toutes les applications. Donc, une infrastructure applicative s'impose à toute l'organisation, qui doit pouvoir intégrer les silos IT existants et les ouvrir pour fluidifier les processus en place, et les faire évoluer.

Mais le changement génère souvent une forte résistance de la part des entreprises et des employés. Qu'est-ce qui peut favoriser ce changement?

Le changement est favorisé par des forces externes à l'entreprise. On retrouve généralement les trois suivantes : l'économie, la concurrence ou la conformité réglementaire. Actuellement, la première agit pleinement comme catalyseur de changement. Si on prend l'exemple des opérateurs de télécommunication, la fin des monopoles historiques a accéléré le déploiement des infrastructures IP et a totalement transformé le secteur. Avec la suppression de ces barrières à l'entrée, un fournisseur d'accès internet peut devenir opérateur de téléphonie en quelques minutes ! Et tous les opérateurs mondiaux ont dû changé, et transformé leurs modèles et leurs infrastructures.

La forte tendance à la verticalisation n'empêche-t-elle pas la différenciation?

Oracle a une position de choix sur le marché grâce à ses développements et ses acquisitions technologiques. Nous fournissons les composants de base, et l'infrastructure applicative nait d'une combinaison de ces éléments et de la verticalisation. Car avant de songer à se différencier, encore faut-il que l'entreprise dispose des bonnes pratiques. Après la consolidation, et la réduction des coûts, elle peut investir plus dans l'innovation. Et Oracle peut accompagner l'entreprise dans ce cheminement.

Comment Oracle peut-il faciliter le changement et l'innovation face à un existant informatique souvent pesant ?

Aujourd'hui, la plus grande part des investissements informatiques est absorbée par l'opérationnel et la maintenance de l'existant (de 75 à 85 %). Et cette part se répartit entre les applications (pour plus de la moitié) et l'intégration. Ce qui laisse peu de place à l'innovation. Avec les technologies Oracle, et en particulier AIA (Application intégration architecture), nous permettons à l'entreprise de réduire les dépenses liées à l'intégration et aux applications, et d'augmenter le budget consacré à l'innovation. En effet, nous facilitons l'intégration et diminuons les délais, y compris pour relier nos solutions à celles de nos concurrents comme SAP, par exemple.

Et vos clients sont-ils alors obligés de s'équiper de votre infrastructure commune avant d'acheter tout logiciel ?

Nos solutions fusionnent en effet vers une infrastructure technologique commune, et lors de chaque rachat, les logiciels acquis évoluent en ce sens. Néanmoins, ces derniers conservent leur propre cycle vie et d'évolution. Ainsi, chaque solution peut s'intégrer aisément à l'existant de l'entreprise, même si le client ne dispose pas de toutes nos solutions. Résultat : Oracle se positionne face à la concurrence sur chaque segment de marché (ERP pour grandes entreprises ou PME, CRM, SCM, middleware, base de données, BI, etc.). La simplicité d'intégration nous permet de maintenir nos prix tout en réduisant les coûts pour les entreprises. Ce phénomène explique notre croissance continue, appuyée par un support global de qualité.

Oracle reste concentré en permanence sur cette problématique d'infrastructure applicative. J'imagine bien Steve Ballmer qui pense à un concurrent comme Oracle le matin, à Sony le midi (Xbox), et à Google ou Yahoo le soir.

Comment expliquer votre succès limité auprès des PME/PMI ? Oracle ne déploie-t-il pas la bonne stratégie ?

Si, si ! Nous déployons la bonne stratégie sur ce créneau. Comme pour les grandes entreprises, les PME/PMI performantes considèrent l'informatique comme stratégique. Et c'est justement celles-là qui nous intéressent. Et elles jugent alors Oracle comme un éditeur intéressant pour répondre à leurs besoins. Bien entendu, les micro-entreprises ou celles n'employant que quelques personnes n'ont aucune raison de s'intéresser à nous. Et c'est tout à fait normal.

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