Serveurs 'blades': IBM est en duel très serré contre HP
L'étude d'IDC, de septembre 2006, sur la virtualisation et sur les serveurs lames (ou 'blade servers') paraît avérée: « 45% des serveurs achetés en 2007 seront virtualisés. Nous constatons également une forte tendance en faveur de la consolidation des serveurs (car le taux d'utilisation est souvent inférieur à 15%« , explique Nicolas Mahé, chef de produits 'Blade', à ce poste depuis 2002 chez IBM France et toujours aussi passionné.
La virtualisation s'affirme bien comme un levier important: « Elle pallie les limitations logicielles (mono-multi-thread), répond à de problématiques de sécurité (PRA, plan de reprise d'activité, entre autres) ».
Quant au marché des « Blade centers », IBM revendique d'être toujours en avance. Les configurations en « lames » viennent de dépasser le seuil de 30% des ventes totales de serveurs x86.
« Nous innovons de façon constante« , souligne Nicolas Mahé. Mais force est de reconnaître que HP grignote les parts de marché et a pris la première place sur ce créneau au cours du dernier trimestre -pour la première fois. Mais rien n'est irréversible.
IBM a réuni la presse ce 13 décembre pour célébrer les 5 ans de son châssis « Bladecenter » et de ses lames, issus d'un co-développement avec Intel.
« Introduit en 2002, le premier châssis 'BladeCenter' est toujours au catalogue. Il a cependant beaucoup évolué, jusqu'aux processeurs Xeon 'quad core'; il a progressivement intègré également des commutateurs giga-Ethernet, jusqu'au 'Fibre Channel' « .
Dès 2004, IBM avait introduit des configurations à 4 processeurs et des commutateurs 2 Mbps Fibre Channel /Giga-Ethernet avec la possibilité d'assurer des flux à 4 Gbps de bout en bout. Puis en 2006, les Bladecenters H ont accueilli des commutateurs à 10 Gbps, ainsi que des processeurs Cell 'Broadband'. En 2007, est apparu le nouveau modèle 'S', en entrée de gamme, visant les PME ou les petits sites distants. Il intègre les nouveaux processeurs Quad-core d'Intel ('Clovertown') ainsi que commutateurs SAS.
« La nouveauté, c'est également la mise à niveau du logiciel d'administration: Power Executive a cédé la place à Active Energy Manager.
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Pour résumer, IBM France souligne que sa nouvelle génération de Blade centers a tout simplement doublé les performances:
. deux fois plus de puissance au m2,
. 30 à 35% de gain en consommation électrique,
. 30% de gain en refroidissement
. 60% de gain en câblage.
Et les benchmarks versus la concurrence (HP et Dell) sur des configurations identiques de 36 serveurs avec 72 processeurs (référence HS 21 chez IBM) affichent 9,8 watts (contre 14,9 et 15,2 watts), soit 33,636 BTU (versus 50,822 et 52,050, respectivement).
« Ce qui coûte le plus dans une infrastructure 'blade' ce sont les commutateurs, pas le châssis. Les 'blades' font économiser les commutateurs (dont le prix est équivalent qu'ils soient sur un rack ou sur un châssis). Le blocage psychologique vient de ce que le format des 'blades' est évidemment propriétaires.
A partir de combien de lames, un 'blade' devient-il plus cher qu'un rack?
A partir de 7 lames voire peut-être moins. Mais il est clair qu'une lame ne coûte pas 4 fois moins cher. Le calcul doit plutôt se faire sur le prix par port (connecteur SAN, réseau de stockage, par exemple). Le « blade » fait descendre le prix par port ».
L'administration-supervision des systèmes est également en train de jouer en faveur des architectures 'blade'.
En clair, IBM met l'accent sur l'ouverture et à la modularité. Toutes les lames de tous les BladeCenters sont compatibles. A titre indicatif, sur le modèle S, disposant de 6 slots, s'ajoute des slots pour disques SAS (1 + 1), permettant de connecter jusqu'à 12 disques de 750 Go (soit 9 Tera) en attachement SAS ou SATA.
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Sur une même lame, il est possible de juxtaposer deux types de disques (configuration DRS possible) et il s'y ajoutera bientôt des disques « flash » SSD.
( A suivre )
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