Télégrammes : Firefox sans Aurora, Trump rabote le visa H1-B, Microsoft rachète Intentional Software, 1,7 million de comptes Snapchat piratés
Mozilla met fin à Firefox Aurora. Mozilla vient d'annoncer l'abandon du canal de développement Firefox Aurora. « À partir du 18 avril, le canal Firefox Aurora cessera ses mises à jour, et au cours des prochains mois, la compilation Aurora sera retirée du cycle de production », indique la fondation Open Source. Lancée en 2011, cette branche de développement du navigateur phare s'inscrivait comme une version intermédiaire entre la Nightly, la plus instable et la moins testée, et la Beta, prémice de la version finalisée. Cette initiative vise donc à simplifier le jeu dans les développements de Firefox. Elle s'appliquera à partir de la version 55 du navigateur, prévue le 12 juin prochain. Firefox Aurora (version 54) continuera néanmoins de recevoir les mises à jour de sécurité critiques avant de migrer vers le canal Beta. Le rythme de développement du navigateur restera le même, entre six et neuf semaines entre deux versions, et n'affectera pas l'édition ESR (Extended Support Release) destinée aux entreprises qui bénéficient d'un support d'un an.
Trump veut raboter le visa H1-B. Le président américain Donald Trump doit signer aujourd'hui un décret qui se traduira, à terme, par une réforme du programme des visas de travail H1-B, fréquemment employés par les entreprises de l'industrie high tech. Pour l'heure, Donald Trump demande au Department of Homeland Security d'effectuer un audit du H1-B, qu'il avait sévérement critiqué durant sa campagne y voyant un instrument utilisé par certaines entreprises pour remplacer des Américains par des travailleurs étrangers moins bien payés. Le Department of Homeland Security devrait donc proposer des réformes visant, notamment, à vérifier que les demandeurs occupent bien des fonctions hautements qualifiées et complexes et à valider le fait que les entreprises ont tenté de recruter des Américains aux postes ciblés. Deux mesures qui, pour les experts, sont directement dirigées contre les grands outsourceurs indiens, comme Tata Consultancy Services ou Infosys. Le même décret, qui s'inscrit dans la veine du « Acheter américain, recruter américain » de la nouvelle administration, devrait aussi donner la priorité aux entreprises américaines dans les contrats fédéraux. Le système H1-B accorde 85 000 visas par an environ, via un système de tirage au sort dont l'édition 2017 vient d'avoir lieu (le 1er avril).
Microsoft rachète Intentional Software. C'est un peu un retour aux sources pour le fondateur d'Intentional Software. Charles Simonyi est rentré chez Microsoft en 1981 avant de s'en aller en 2002. Et il a été au coeur de la création de solutions de productivité comme Word ou Excel. Au début des années 2000, au sein des laboratoires de recherche de la firme de Redmond, il crée le concept de programmation par intention. Ce dernier se définit comme une façon de programmer qui permet au code source du logiciel de refléter précisément l'intention du développeur lors de la conception. En 2002, il a décidé de poursuivre seul le développement de la programmation par intention en fondant Intentional Software. Avec le rachat de la start-up pour un montant non dévoilé, Charles Simonyi va rejoindre avec son équipe la division Office de Microsoft.
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1,7 millions de comptes Snapchat sur le Dark Web. Ce vol de données intervient dans un contexte très particulier. Un ex-employé du réseau social a porté plainte contre son ancien employeur. Il rapporte des propos datant de 2 ans du CIO de Snapchat, Evan Spiegel expliquant que l'application « est seulement pour les gens riches » et qu'il ne voulait pas « s'étendre dans des pays comme l'Inde ou l'Espagne ». En Inde, ces propos supposés et réfutés ont été mal accueillis et une campagne de boycott a été menée. Et les pirates se sont invités dans cette discussion en revendiquant la découverte d'une faille dans la base de données de Snapchat et siphonnant au passage plus de 1,7 millions de comptes. Ces derniers se sont retrouvés en vente sur le Dark Web. Une vengeance non officialisée par le réseau social, un peu dépassé par l'ampleur du bad buzz.
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