Trump et la start-up nation, Bercy numérise à bas coût, Oracle France incube 6 start-ups, 75 M$ pour Darktrace
Les Etats-Unis ne sont plus une 'start-up nation'. Alors qu'elle devait entrer en vigueur la semaine prochaine, une mesure visant à faciliter l'installation des entrepreneurs sur le sol américain (International Entrepreneur Rule aussi appelé 'Start-up visa') vient d'être reportée au 14 mars 2018 par le Department of Homeland Security. Plus inquiétant encore, ce dernier annonce dans la foulée son intention d'ouvrir un appel à commentaires sur une « proposition visant à annuler la règle » du start-up visa. Pour ce faire, l'équivalent américain du ministère de l'Intérieur se fonde sur une ordonnance de Donald Trump, recommandant la fermeture des frontières sauf urgence humanitaire ou bénéfice significatif pour les Etats-Unis. Critères que ne rempliraient pas les entrepreneurs. L'International Entrepreneur Rule devait amener au minimum 250 000 $ d'argent public aux entrepreneurs s'engageant à lancer leur entreprise aux Etats-Unis.
Le gouvernement numérise « moins cher ». Alors que le numérique est traditionnellement présenté comme un levier de réduction des dépenses dans la fonction publique, il devient, dans la bouche de Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, un budget à mettre sous pression. Dans une interview au Parisien, le ministre détaille les 4,5 milliards d'euros que le gouvernement entend réaliser d'ici à fin 2017. Bercy est notamment prié d'apporter 268 millions d'économies au budget de la France. « Nous avions un programme de numérisation, j'ai demandé qu'on le fasse moins cher », explique Gérald Darmanin, sans toutefois détailler davantage les économies ici ciblées.
Oracle France incube 6 start-ups. Le programme mondial d'accompagnement des start-ups monté par Oracle pose ses valises en France, après l'Inde, Singapour, le Brésil, la Grande-Bretagne et Israël. Ce Startup Cloud Accelerator prévoit, sur une durée de six mois, d'accompagner les jeunes pousses sélectionnées dans l'écosystème technologique Oracle, avec un accès aux experts techniques, partenaires, investisseurs mais aussi clients de l'éditeur américain. Les sociétés retenues se voient également offrir des crédits sur le Cloud maison. Pour l'instant, six start-ups hexagonales ont été retenues : 1Check (numérisation des processus pour les hôtels, parcs d'attraction ou maisons de retraite), Dial-Once (unification du parcours client), OuiTeam (détachement de personnels), Shippeo (suivi des flux de transports), Weblib (expérience magasin) et Tilkee. Rappelons que ce dernier, qui propose un service Saas de gestion des relances commerciales, avait remporté en 2016 notre concours de start-ups, co-organisé avec le cabinet CXP.
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Darktrace lève 75 M$. La société britannique Darktrace, spécialisée dans la cybersécurité, lève 75 M$. Le tour de table - le quatrième - est emmené par Insight Venture Partners, avec le soutien des investisseurs historiques de la start-up (Summit Partners, KKR et TenEleven Ventures). Né en 2013, Darktrace utilise le Machine Learning afin de détecter les comportements anormaux sur le réseau. Fruit des recherches de l'université de Cambridge, la société est le nouveau bébé de Mike Lynch, l'ex-Pdg d'Autonomy, éditeur britannique vendu quelque 11 Md$ à HP dans des conditions litigieuses. Avec cette nouvelle levée de fonds, Darktrace est désormais valorisée aux environs de 825 M$. La société espère utiliser cet argent frais pour s'introduire sur de nouveaux marchés. D'ores et déjà, Darktrace explique avoir déjà engrangé pour environ 200 M$ de contrats auprès de quelque 3 000 clients. La jeune pousse revendique une croissance de 140 % l'année dernière.
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