Visioconférence : qui sont les principaux fournisseurs ?
Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
Qui sont les têtes d'affiche de la visioconférence et qu'attendre de leurs offres ? Éléments de réponse sur la base du Magic Quadrant.
Qui a dit hybride ? Difficile de passer, dans le Magic Quadrant de la visioconférence, à côté du mot-clé. Et des tendances associées, qui se reflètent dans les observations de Gartner. La notion d'entreprise « composable » en est l'un des emblèmes. Elle dénote la modularisation des offres en matière de canaux et de points de contact des utilisateurs finaux.
Plus que de visio, il est question de « solutions de réunion ». C'est-à-dire, pour reprendre la définition du cabinet américain, les « outils collaboratifs qui permettent l'interaction entre participants pour le travail en équipe au quotidien, les présentations, l'éducation et les webinaires ».
Que peut-on attendre de tels outils ? Les critères d'inclusion au Quadrant donnent une idée. Sur la dimension fonctionnelle, ont été pris en compte les aspects suivants :
- Chat (y compris de groupe), VoIP, vidéo (au moins 100 participants), présentation, partage d'écran, tableau blanc, webinaires (au moins 1000 participants)
- Prise en charge des navigateurs et des appareils mobiles
- Reporting et sécurité de base (chiffrement au repos et en transit, protection des réunions par mot de passe et listage des participants avec options de blocage/rejet/sourdine)
Il y avait également des critères business. En l'occurrence :
- Avoir dégagé, lors du dernier exercice fiscal, au moins 80 % de son revenu sur ce segment à partir de ses propres solutions
- Tirer au moins 30 % de ce revenu de la vente de logiciels
- Réaliser du chiffre dans au moins cinq des régions géographiques suivantes : Amérique du Nord, Amérique latine, Royaume-Uni, Europe de l'Ouest, Europe de l'Est, Chine, Japon, Inde et Asie-Pacifique.
Trois typologies d'offreurs
Le positionnement des fournisseurs dans le « carré magique » repose sur deux axes : « vision » et « exécution ». En fonction de celui auquel on donne la priorité, la hiérarchie varie. Aussi, le tableau qui suit n'est pas à prendre comme un classement. Il reprend toutefois l'ordre dans lequel sont placées les quatre typologies d'offreurs : « leaders », « challengers », « visionnaires » et « acteurs de niche ».
Fournisseur | Date de création | Siège social | |
1 | Zoom | 2011 | États-Unis |
2 | Cisco | 1984 | États-Unis |
3 | Microsoft | 1975 | États-Unis |
4 | GoTo (LogMeIn) | 2004 (2003) | États-Unis |
5 | 1998 | États-Unis | |
6 | Pexip | 2012 | Norvège |
7 | Huawei | 1987 | Chine |
8 | BlueJeans by Verizon | 2009 | États-Unis |
9 | Kaltura | 2006 | États-Unis |
10 | StarLeaf | 2008 | Royaume-Uni |
11 | Avaya | 2000 | États-Unis |
12 | Adobe | 1982 | États-Unis |
13 | Quanshi (G-NET) | 2000 | Chine |
14 | TrueConf | 2003 | Russie |
15 | Lifesize | 2003 | États-Unis |
Trois typologies de fournisseurs se distinguent. Premièrement, ceux qui commercialisent logiciel et matériel (Avaya, Cisco, Huawei, Lifesize, Quanshi, StarLeaf, TrueConf). Deuxièmement, ceux qui ne vendent que le service (BlueJeans, GoTo, Kaltura, Pexip, Zoom). Troisièmement, les éditeurs au portefeuille plus large (Adobe, Google, Microsoft).
Où se situe la marge de progression pour ces fournisseurs ? En particulier sur la composante tableau blanc, rarement absente, mais souvent limitée (GoTo, Huawei, Pexip, StarLeaf.). Il y en a aussi sur la transcription et la traduction des réunions, ainsi que la conservation des « moments importants ».
Photo d'illustration © Blue Planet Studio - Adobe Stock