Windows 10 : Microsoft se prépare à passer en force
Microsoft profite de son patch tuesday de février pour proposer une nouvelle couche de correctifs, dont un remettant en avant les outils demandant aux utilisateurs s'ils souhaitent passer à Windows 10.
Une pratique qui s'apparente de plus en plus à du harcèlement de la part de la firme de Redmond. Rappelons en effet que la fenêtre de passage à Windows 10 s'affiche déjà sur tous les PC, sauf ceux des utilisateurs qui ont spécifiquement retiré les mises à jour ayant provoqué son apparition. et qui n'apprécieront guère que Microsoft revienne une nouvelle fois à la charge.
C'est le KB3123862 qui est en cause ici, et qu'il faudra donc bloquer pour ne pas être ennuyé. « La mise à jour ajoute des fonctionnalités à certains ordinateurs qui permettent aux utilisateurs de facilement en savoir plus sur Windows 10 ou démarrer une mise à niveau vers Windows 10. [.] Cette mise à jour est fournie sous la forme d'une mise à jour recommandée sur Windows Update, » précise la firme sur son site.
Lire aussi : Le lancement de Recall à nouveau ajourné
Contre-mesures.
Notez que d'autres mises à jour précédentes ont eu le même objectif, comme le KB2952664 et le KB3035583. Afin de limiter la casse, il est possible de décocher la case « Recevoir les mises à jour recommandées de la même façon que vous recevez les mises à jour importantes » dans les options de Windows Update, ainsi que la case « Autoriser tous les utilisateurs à installer les mises à jour sur cet ordinateur », afin que les utilisateurs non-administrateurs ne laissent pas passer ces mises à jour par erreur.
Actuellement, le KB31223862 ne change rien sur les PC disposant déjà du panneau « Obtenir Windows 10 ». Il est probable toutefois qu'il prépare le terrain à l'arrivée de Windows 10 en tant que mise à jour recommandée, annoncée fin octobre 2015. Voir à ce propos notre article « Windows 10 pour tous : Microsoft insiste très lourdement ».
Notez que la firme a renforcé l'action de son panneau « Obtenir Windows 10 », qui propose maintenant l'installation de l'OS de façon systématique (« Dormez tranquille, Windows 10 va s'installer ») et résiste à la procédure de désactivation pourtant officiellement recommandée par Microsoft (voir « Microsoft aux utilisateurs : passer à Windows 10, tu dois ! »).
. temporaires ?
La firme de Redmond rejoue ici la fable de la grenouille, en accentuant doucement la pression pour forcer les utilisateurs à basculer vers son nouvel OS. Quitte d'ailleurs à faire exploser les tuyaux d'Internet en préchargeant les fichiers de Windows 10 sur les ordinateurs. Reste à savoir si elle osera franchir le dernier pas : imposer Windows 10 dans les mises à jour importantes.
Nous n'aurions pas parié sur un tel extrême il y a encore quelques semaines. Toutefois, Microsoft a depuis décidé de façon unilatérale de retrancher quelques années de support Windows 7 et Windows 8.1 sur les PC de nouvelle génération (voir les articles « Microsoft casse le support de Windows 7 sur les PC neufs » et « Dell, HP et Lenovo listent les PC Skylake avec Windows 7 et 8.1 périmés en 2017 »). Dans ce contexte, tout semble maintenant possible.
À lire aussi, notre dossier Windows 10 :
Windows 10 : l'OS metro-desktop efficace, mais dense (épisode 1)
Windows 10 : l'OS multidevices réellement allégé ? (épisode 2)
Windows 10 : les performances du navigateur Edge réalistes ? (épisode 3)
Windows 10 : un mini Office, basique, mais gratuit (épisode 4)
Windows 10 : la sécurité et l'authentification renforcées (épisode 5)
Windows 10 : un modèle commercial avantageux (épisode 6)
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