Windows 7 sans Internet Explorer: Bruxelles veut plusieurs choix possibles
Les autorités de Bruxelles ne sont pas restées longtemps silencieuses concernant la non-intégration d'Internet Explorer dans Windows 7, annoncée fin de semaine dernière par Microsoft. La Commission européenne vient de préciser ce qu'elle attend de l'éditeur de Redmond lors de la sortie de Windows 7 en Europe. Faute de quoi, il ne serait toujours en conformité avec les règles de la concurrence.
Bruxelles ré-itère sa demande à la firme dirigée par Steve Ballmer: il faut donner aux 95 % de ceux qui achètent un PC avec Windows préinstallé et aux 5 % qui se procurent le système d'exploitation seul - le choix entre plusieurs navigateurs.
En clair, la Commssion corrige et insiste: « Il ne faut pas que Windows soit fourni sans aucun navigateur ».
Microsoft a tenté de faire comprendre qu'un choix multiple lui pose des difficultés pratiques : comment décider combien et quels navigateurs seraient proposés et pour combien de temps ?
« Etant donné la complexité de la solution préconisée par la Commission et les intérêts en jeu, nous estimons qu'adopter une telle approche de manière unilatérale ne serait pas la meilleure voie pour nous», a expliqué Dave Heiner, vice-président et « deputy general counsel » de Microsoft, sur le blog officiel du groupe - constate l'AFP et Les Echos.
Pour Bruxelles, ce n'est pas une position recevable. Il faut que les consommateurs aient clairement le choix entre plusieurs options. L'Europe veut que Microsoft rompe avec son habitude de faire équiper tous les PC du monde ou presque avec Internet Explorer, certes.
Cette pratique relève d'un « abus de position dominante », rappellent les autorités de Bruxelles. Le 15 janvier dernier, la Commission européenne avait rappelé sa condamnation en ces termes en faisant « la preuve que la vente liée, par Microsoft, de l'Internet Explorer avec Windows porte préjudice à la concurrence entre les navigateurs Web, compromet l'innovation en matière de produit et limite, en fin de compte, le choix des consommateurs ».
Rappelons qu'Internet Explorer détient 65,5% de part de marché des navigateurs.
Le géant de Redmond va donc devoir trouver la solution ou , du moins, négocier. Si le géant du logiciel ne respecte pas cette demande, il s'expose à nouveau à des sanctions financières colossales et à une nouvelle dégradation de son image de marque. Une nouvelle amende pourrait aller jusqu'à 10 % de son chiffre d'affaires -lequel s'èlève à. 60 milliards de dollars.
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