Chrome : Google va réserver les adblockers à ses clients pros
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Google compte bloquer l'utilisation des adblockers sur Chrome avec l'API declarativeNetRequest. Seules les entreprises seront épargnées.
D'ici quelques mois, les utilisateurs du navigateur Chrome risquent de ne plus pouvoir utiliser les adblockers, ces extensions qui bloquent l'affichage des publicités.
Pourquoi ? Tout simplement parce que les bloqueurs de publicités ne pourront plus fonctionner après une mise à jour de sa série d'API Manifest.
Avec la future V3 des API, les extensions ne pourront plus filtrer les contenus d'eux-mêmes. C'est plus précisément l'API webRequest qu'elles exploitent.
Or Google souhaite la remplacer par une API baptisée declarativeNetRequest qui existe d'ailleurs déjà. Elle est beaucoup plus restrictive et limite le nombre de règles à seulement 5000 après l'installation de l'extension.
Un chiffre très loin des 76000 règles communément utilisées par les Adblockers.
Google n'a pas encore programmé l'arrivée de son Manifest V3, mais ce que l'on sait déjà, c'est que seuls les utilisateurs professionnels utilisant une version payante du navigateur pourront utiliser les bloqueurs de publicités.
Sans possibilité de blocage des publicités invasives, une telle mesure pourrait bien conduire de très nombreux utilisateurs de Chrome vers un de ses concurrents.
Fin janvier, le Manifest 3 un document décrivant les standards de développement des extensions pour Google Chrome, laissait supposer que les extensions permettant de bloquer les publicités pourraient être désactivés prochainement par Google.
Le document expliquait que pour rendre le navigateur plus rapide et sécurisé, l'API webRequest devait être bridée en lecture seule et les développeurs préconisaient l'utilisation de la nouvelle API DeclarativeNetRequest.
Cela signifiait que certains bloqueurs de publicité, dont uBlock Origin et uMatrix, basés sur l'API webRequest deviendraient tout bonnement inactifs.
Les développeurs de Google avaient alors justifié cette décision en expliquant que ces outils venaient ralentir considérablement le navigateur.
Pourtant, une étude provenant de Ghostery tend à démontrer que les bloqueurs de publicité ne ralentissent pas le navigateur.