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Google Android moins fragmenté qu'il en a l'air

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le

A l'appui d'une étude dont il dégage en tout et pour tout 5 morphotypes de terminaux mobiles, l'éditeur Localytics relègue au rang de mythe la fragmentation d'Android.

Défenseur bec et ongles de l'homogénéité de son écosystème Android, Google persiste, par la voix d'Eric Schmidt (président du conseil d'administration), à réfuter toute fragmentation potentiellement nuisible à la compatibilité logicielle. Oeuvre du cabinet Localytics, la dernière étude en date tend à confirmer ces propos.

A l'appui d'une solution analytique implémentée au sein de quelques-unes des applications mobiles les plus téléchargées, l'éditeur basé à Boston s'est attaché à constituer, sur la période du 8 au 22 janvier derniers, la cartographie et les portraits types des terminaux Android en circulation outre-Atlantique. Le constat est sans appel : du système d'exploitation à la résolution d'écran, quelques « morphotypes » accaparent le plus clair du marché, ce qui réduit d'autant la fragmentation de l'OS mobile à travers ses différentes versions.

Gingerbread équipe 73% des smartphones

Au rang des smartphones, 73% sont équipés de la version Gingerbread (Android 2.3), pour 23% restés cantonnés aux services d'un vieillissant Froyo (2.2). Même son de cloche pour les tablettes tactiles, majoritairement acquises à la cause d'un irréductible Gingerbread. Honeycomb (3.0) se taille une part significative du gâteau (14%). Cette relative uniformité logicielle permet néanmoins aux développeurs de se concentrer en tout et pour tout sur deux plates-formes.

A l'occasion du CES 2012, Eric Schmidt avait évoqué « une simple différenciation des formes et des usages, conséquence d'un statut open source », reconnaissant toutefois la nécessité d'une convergence vers Ice Cream Sandwich (Android 4), dernière déclinaison en date de la plate-forme. Interprétées tel un aveu de faiblesse, ses déclarations avaient laissé resurgir le spectre d'un passage poussif aux grands écrans, moyennant un déploiement de circonstance, en l'occurrence sous Honeycomb dont Google n'a toujours pas publié le code source.

Vers une standardisation des formats d'écran

Il semble que ce dérapage contrôlé à qui mieux mieux se soit résorbé à l'appui d'un précieux concours, en l'occurrence celui des constructeurs. Ainsi, le gros des utilisateurs d'ardoises tactiles s'est tourné vers la Samsung Galaxy Tab ou la Kindle Fire, qui à elles deux représenteraient plus de la moitié des tablettes Android en circulation. A cet égard, les écrans de 7 pouces en 1024 x 600 pixels dominent les débats (74% du parc), secondés d'un format 10,1 pouces en 1280 x 800. Chef de file des gabarits intermédiaires, le 8,9 pouces est crédité d'une percée négligeable.

La tendance est similaire pour les téléphones mobiles, au prix d'une convergence quasi actée vers les dalles d'affichage de 4,3 pouces (41% des appareils) et dans une moindre mesure, de 4 pouces (22%). La prédominance de la résolution 800 x 480 (dans 62% des cas) réduit à peau de chagrin le dilemme de la fragmentation. Et Localytics de résumer : « Tablettes et smartphones confondus, il se dégage 5 configurations constitutives de 90 % du parc Android. La liberté du développeurs est sauve. »

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