Pirater un iPhone sans l'aide d'Apple : les pistes possibles
Publié par Ariane Beky le | Mis à jour le
Le FBI teste une alternative tierce pour débloquer l'iPhone d'un des tueurs de San Bernardino. Exploitation d'une faille zero day, piratage physique. Les spéculations vont bon train.
Après s'être heurté des semaines durant au refus de la firme de Cupertino de casser la sécurité de l'iPhone, le FBI a finalement annoncé ne pas avoir besoin de l'expertise technique d'Apple pour déverrouiller l'iPhone d'un des tueurs de San Bernardino. Une audience prévue le 22 mars entre Apple et la partie adverse a même été repoussée afin qu'une méthode suggérée par une « partie tierce » puisse être testée. Une seule ? Le Département américain de la justice (DOJ) n'a pas précisé.
En revanche, Stacey Perino, ingénieur du FBI, aurait indiqué dans un document remis à la justice le 10 mars que l'agence a déjà tenté d'exploiter une faille de sécurité de l'iPhone 5C ciblé, selon le New York Times. Le FBI aurait également utilisé des solutions conçues par Cellebrite, société spécialisée dans la récupération et le transfert de données de terminaux mobiles, sans succès jusqu'ici.
Pour d'autres, la « partie tierce » en question pourrait être une société spécialisée dans la découverte et la vente de failles zero day. Des chercheurs en sécurité informatique, déjà persuadés que le Bureau n'a pas besoin de l'aide d'Apple pour déverrouiller l'iPhone 5C en cause par ses services, ont spéculé sur d'autres alternatives possibles. Le contournement de la fonction d'auto-effacement de l'iPhone, le piratage physique du processeur ou encore la réinitialisation du compteur interne pour pouvoir essayer un nombre illimité de mots de passe, ont été évoqués.
D'ici le 5 avril, les autorités américaines se prononceront sur la faisabilité du déblocage de l'iPhone. Si l'alternative n'est pas concluante, la procédure contre Apple serait éventuellement relancée.
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