Rachat d'ARM : avis de tempête sur la Silicon Fen britannique
Publié par David Feugey le | Mis à jour le
Cambridge a du plomb dans l'aile avec le rachat d'ARM par le surendetté SoftBank. L'industrie britannique perd ainsi un de ses derniers fleurons technologiques.
Hier, ARM a officialisé l'offre de rachat du Japonais SoftBank, pour une montant de 24 milliards de livres, soit un peu plus de 31,7 milliards de dollars.
Les réactions ont été unanimes : la perte d'ARM est une catastrophe pour l'industrie britannique. « ARM va rester à Cambridge et ses effectifs au Royaume-Uni vont doubler, mais le plus grand espoir du Royaume-Uni pour créer un géant de la technologie est maintenant perdu », résume laconiquement notre confrère Steve McCaskill de TechWeekEurope UK.
Et de rappeler le fiasco de la vente d'Autonomy à HP il y a quelques années. « En dehors de BT et Vodafone, les deux pouvant être des cibles pour les entreprises de télécommunications étrangères, il ne reste que peu d'entreprises britanniques de haute technologie d'importance, » conclut-il.
Google aurait dû faire une offre
Son de cloche légèrement différent chez ARMdevices.net, qui regrette que le géant Google ne fasse pas une contre-offre. « Alphabet devrait offrir 45 milliards de dollars pour ARM, avec les mêmes conditions que SoftBank », explique le site. Et conforter ainsi la position de leader des États-Unis sur le marché des semi-conducteurs. Une place de plus en plus contestée. par ARM.
Une telle proposition serait bien plus profitable à ARM que le rachat par SoftBank, Alphabet ayant de larges quantités de cash à sa disposition, alors que SoftBank cumule les dettes (112 milliards de dollars à fin mars).
« Une chose est sûre, les Européens vont perdre le contrôle sur leur dernier espoir de leadership technologique mondial. Merci le Brexit. » Sur ce point, tous les éditorialistes semblent s'accorder.
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