Recharge sans fil : Qualcomm rejoint le WPC (standard Qi)

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Qualcomm indique avoir rejoint le conseil d'administration du Wireless Power Consortium, une annonce étonnante et un élément de plus dans la guerre entre les consortiums derrière la recharge sans fil.

Membre éminent et fondateur (avec Samsung) de l'A4WP (Alliance for Wireless Power), Qualcomm a pourtant fait le choix de rejoindre le WPC (Wireless Power Consortium), le consortium rival qui chapeaute la norme de recharge sans fil Qi. Pour l'heure, la société américaine reste également membre du conseil d'administration de l'A4WP.

En juin dernier, c'est Intel qui rejoignait l'A4WP.

Qi : bien établi mais perfectible

Basée sur l'induction magnétique, Qi est la technologie la plus répandue actuellement, à la fois présente dans des terminaux Nokia Lumia, dans le Samsung Galaxy S4 et la nouvelle Nexus 7. Cette technologie est basée sur le cahier des charges du Wireless Power Consortium (WPC) qui regroupe quelques 172 sociétés.

Il n'en reste pas moins qu'il est nécessaire que les deux inductances (celles des émetteur et récepteur) soient parfaitement alignées, socle de recharge et terminal à charger devant être en contact.

La puissance de 5 W mise en jeu est trop faible pour charger rapidement des phablettes ou des tablettes (même si la nouvelle Nexus 7 avec sa batterie de 3950 mAh intègre tout de même la recharge Qi). De surcroît, cette technologie ne permet que de charger un appareil à la fois.

Qualcomm pourrait donc apporter son savoir-faire dans le domaine et faire évoluer la norme.

Plusieurs explications

A ce stade, plusieurs hypothèses sont possibles.

La présence de Qualcomm dans les conseils d'administration des deux consortiums indépendants semblent intenable pour des raisons de conflit d'intérêt. Qualcomm pourrait donc annoncer prochainement son départ de l'A4WP. Des querelles intestines entre les différents membres permanents du consortium pourraient en être l'explication.

Mais cette annonce pourrait aussi signifier que les deux consortiums vont fusionner. Après tout, Qualcomm estime toujours que « l'A4WP représente l'implémentation la plus mature et la meilleure pour la charge par induction. »

Vers plus de puissance émise

Quel que soit le scénario, l'arrivée de Qualcomm au sein du WPC va peser dans l'avenir de la norme Qi. Cette dernière pourrait prendre le chemin de la norme stipulée par l'A4WP avec plus de puissance émise (jusqu'à 24 watts) pour charger simultanément plusieurs appareils. Mais le WPC ne s'en est pas laissé compter en développant une variante du Qi pour les laptops mettant en oeuvre jusqu'à 15 watts.

N'oublions pas également que Qualcomm a mis au point la technologie (filaire pour l'heure) Quick Charge qui réduit de manière substantielle le temps de charge des terminaux mobiles. Elle pourrait bien entendu être implémentée dans une future évolution du standard Qi.

Vers une probable unification

Qualcomm a également développé le standard WiPower reposant sur les spécifications publiées par l'A4WP. La société américaine a récemment livré des kits d'évaluation WiPower à certains de ses clients.

Ajoutons à cela qu'une troisième entité, le Power Matters Alliance (PMA), planche également sur un cahier des charges d'alimentation sans fil dénommé Power 2.0 et peut compter sur 69 membres.

Les constructeurs ont besoin de visibilité à court terme pour promouvoir et développer une norme. L'annonce de Qualcomm devrait aller dans ce sens en offrant encore plus de poids à la norme Qi. Toutefois, avec Intel dans son conseil d'administration, l'A4WP ne peut être définitivement enterré. Ce n'est d'ailleurs peut être pas la volonté de Qualcomm.

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