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Toshiba privilégie la préférence nationale pour son activité mémoires

Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le

Toshiba a annoncé avoir retenu l'offre du consortium national emmené par INCJ pour sa filiale de composants mémoires.

Toshiba met fin au suspens. Le conseil d'administration du constructeur japonais vient d'annoncer sa préférence pour le consortium formé par INCJ (Innovation Network Corporation of Japan), le fonds d'investissement Bain Capital Private Equity LP et la Banque de Développement du Japon (Development Bank of Japan) comme acquéreur de sa filiale TMC (Toshiba Memory Corporation) de production de composants mémoire.

Ni les 27 milliards de dollars proposés en début d'année par Foxconn (Hon Hai Precision Industry) notamment rejoint par Apple, Dell et Kingston Technology, ni les 20 milliards plus récemment avancés par Broadcom, et encore moins les menaces de Western Digital de bloquer l'opération sous couvert de détenir FlashAlliance, une entreprise commune depuis le rachat de Sandisk, n'ont eu raison de la volonté de conserver les mémoires flash du Japonais sur le sol national. Il est probable que la pression du gouvernement japonais sur l'industriel ait été trop forte pour que Toshiba vende son activité au plus offrant, c'est-à-dire à des acteurs étrangers.

Eponger les dettes

« Toshiba a déterminé que le Consortium a présenté la meilleure proposition, non seulement en termes de l'évaluation, mais aussi en ce qui concerne la certitude de la fermeture, la rétention des employés, et la maintenance de la technologie sensible au Japon », a annoncé le groupe dans son communiqué. Sans pour autant présenter le montant de l'offre que le consortium emmené par INCJ a faite. Aux dernières nouvelles, celle-ci s'élevait à 16,4 milliards de dollars.

Après avoir annoncé sa volonté de se séparer d'une partie de ses activités mémoire en début d'année, Toshiba avait finalisé la création de TMC le 1er avril dernier. Dans l'objectif principal de revendre la filiale afin d'éponger les dettes de 9 milliards de dollars du groupe, notamment provoquées par la faillite de sa filiale nucléaire Westinghouse aux Etats-Unis. Pour l'heure, rien n'est encore définitivement signé. Toshiba entend obtenir l'aval des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale programmée le 28 juin prochain pour entrer dans un accord exclusif de reprise avec INCJ. Et espère que l'opération sera définitivement bouclée en mars 2018.

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crédit photo : Toshiba Tmpz84c00ap-6 Z80 htomari via Flickr

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