ABF : la promesse d'une blockchain nationale émerge
Orange Business Services et Docapost emmènent l'Alliance Blockchain France, groupement industriel monté sur le modèle d'Alastria (Espagne) et d'IDUnion (Allemagne).
Le voile est levé sur l'Alliance Blockchain France. Pas exactement dans la pratique, cette association ayant une existence juridique depuis fin février. Mais Orange Business Services et Docaposte, ses têtes de pont, ont choisi VivaTech pour orchestrer la communication.
Le compteur en est pour le moment à 19 membres. Antoine Maisonneuve, responsable du programme blockchain chez Orange Business, occupe la présidence de l'association. La vice-présidente est revenue à Olivier Senot, directeur de l'innovation de Docaposte.
« Si on regarde par rapport à nos pairs européens, on s'attend à avoir au moins 600 membres [...] dans les prochaines années », veut croire Antoine Maisonneuve. Soit le volume que revendique aujourd'hui le consortium espagnol Alastria.
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Autre groupement en ligne de mire : IDUnion. Établi en Allemagne, il réunit des poids lourds comme Bosch, Siemens, Deutsche Telekom et Deutsche Bank.
L'Alliance Blockchain France a elle aussi des ambitions dans le domaine que cible IDUnion. « On est focus sur l'identité numérique des personnes morales, [pour] sécuriser des échanges qui, aujourd'hui, se font plutôt par mail », affirme Antoine Maisonneuve.
Alliance Blockchain France et identité numérique
Plus généralement, rappelle Olivier Senot, l'idée est de mettre à disposition un « bac à sable ». En l'occurrence, un socle blockchain sur lequel les industriels pourront développer des applications, en mutualisant les coûts de R&D.
L'association évoque aussi ses « [perspectives] de collaboration européenne ». Parmi elles, l'appel à projet de Bruxelles sur le e-wallet européen. Il s'agira, pour la France, d'avoir « son mot à dire dans la normalisation des échanges, dans les structures de données qui pourront être échangées »...
« Au travers de ces e-wallets, [on va] pousser un nouveau concept qui est celui du pseudonyme opposable, précise Olivier Senot. De façon à pouvoir naviguer sans révéler votre identité ni aux plates-formes, ni aux correspondants. Mais [...] on pourra déterminer, si besoin, qui est derrière. »
Illustration principale © wuestenigel via Visualhunt.com / CC BY
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